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La Conseillère Afrique de François Hollande, Mme Hélène Le Gal[/caption]
Pouvez-vous nous éclairer sur ce qui s’est passé à Kidal samedi dernier ? Y avait-il des djihadistes parmi les assaillants comme l’a dit le président Keita Hier ?
Il ne m’appartient pas de commenter les informations données par les autorités maliennes. C’est à elles que revient la responsabilité, en lien avec la MINUSMA,d’assurer la sécurité sur le territoire malien.
Pourquoi Serval n’est-elle pas intervenue ?
La force SERVAL n’a pas été impliquée dans ces échanges de tirs. Elle n’a pas pour mission d’agir dans le cadre du maintien de l’ordre. C’est une mission qui relève des forces de sécurité maliennes appuyées par la mission des Nations unies, la MINUSMA. Pour la préparation de cette visite, la force SERVAL a uniquement été sollicitée pour faire face à une éventuelle menace extérieure des groupes armés terroristes qui auraient pu chercher à se dévoiler.
Puisque Serval n’est pas intervenue, cela veut-ildire que les incidents n’étaient pas dus à des groupes djihadistes ?
– Ce n’est pas à nous de qualifier la nature de l’attaque, que nous avons immédiatement condamnée. Sur le terrain, la force SERVAL a contribué à faire baisser le niveau de tension :
- de façon préventive, nous avons escorté l’hélicoptère du Premier ministre malien lors de son vol en direction de Kidal ;
- nous avons déployé un dispositif en dehors de Kidal visant à interdire tout risque de menace venant de l’extérieur ;
- samedi, en fin d’après-midi, sur demande des autorités maliennes, nous avons pris les dispositions permettant d’assurer la sécurité du Premier ministre et de sa délégation ;
- nous avons de nouveau assuré l’escorte de l’hélicoptère du Premier ministre à son départ de Kidal et durant son vol vers Gao.
Combien y a-t-il de militaires français à Kidal ?
Je vous invite à interroger le ministère de la défense.
Le MNLA à Kidal devait être cantonné ou désarmé. Que s’est-il passé ?
– Des pourparlers en vue d’un processus de dialogue et de réconciliation ont été engagés par les autorités maliennes. C’est à elles de les conduire avec l’appui de la communauté internationale. En parallèle, dans le cadre de la résolution 2100 du conseil de sécurité et conformément à l’accord de Ouagadougou, un processus de cantonnement a été engagé avec l’appui de la mission des Nations unies. Il constitue un premier pas vers le désarmement des groupes armés, qui sera finalisé dans le cadre d’un accord de paix global et définitif.
Pourquoi le redéploiement militaire français dans la zone sahélo-saharienne a-t-il été reporté ?
- Je vous invite à interroger le ministère de la défense.
–Quelle est la stratégie politique française pour le Mali ?
Notre position est constante. Elle vise à agir, de manière complémentaire, en faveur de trois objectifs : sécurisation ; dialogue et réconciliation ; développement.
Le dialogue politique est au point mort. Quelles pressions faites-vous sur Bamako, les groupes armés, le MNLA, pour inciter au dialogue ?
C’est aux Maliens eux-mêmes, et au premier chef à leurs autorités démocratiquement élues, qu’il appartient de mener ce dialogue. Nous le soutenons.