« L'Afrique exige le paiement de réparations », proclame un membre du Conseil national de Transition malien

Avr 7, 2025 - 10:10
Avr 7, 2025 - 10:10
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« L'Afrique exige le paiement de réparations », proclame un membre du Conseil national de Transition malien
Lors du 38ème sommet de l'Union africaine (UA), qui s'est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie, les 15 et 16 février, les dirigeants africains ont choisi de centrer leurs discussions sur le thème « Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine à travers les réparations ». Cette démarche s'inscrit dans la continuité des décisions prises lors du 36ème sommet de l'UA, qui appelait à une action conjointe pour promouvoir la justice et les réparations en faveur des Africains. Il avait alors été confié à la Commission de l'UA et aux États membres, entre autres, la tâche de constituer un comité d'experts africains spécialisé dans les réparations pour établir une position commune africaine. Toutefois, en voyant l'Europe développée et riche d'aujourd'hui, une interrogation se pose : comment a-t-elle réussi à accumuler autant de richesse et d'influence comparativement à une Afrique pleine de ressources naturelles, mais qui reste néanmoins pauvre et sous-développée ? En répondant à cette question, PAUL ELLA, Président du Mouvement Panafricain AFRICAN REVIVAL met en évidence que l'Europe a intensifié sa prospérité et consolidé son économie en exploitant la misère des Africains et en s'emparant de leurs ressources naturelles « L’Europe a été à l’origine de la souffrance actuelle de l’Afrique, en venant coloniser, asservir et piller nos ressources. Sans cela, ils n’auraient jamais pu être aussi puissants sans la richesse africaine récoltée », dit-il.  Par ailleurs, en dépit du passage du temps, les conséquences de cette époque demeurent toujours actuelles. Suite au processus de décolonisation, les nations africaines sont toujours sous l'influence de leurs anciens colonisateurs, qui en tirent grand profit. Ils exploitent les ressources, imposent des contrats inéquitables, exercent des pressions et s'ingèrent dans les affaires nationales des pays souverains. La cas de la France-Afrique, un système de colonisation exercé pendant des décennies, aujourd'hui Paris perçue comme un nouvel occupant impérialiste pour sa politique appliquée sur les nations africaines issues de sa colonisation. Au-delà, Paris est actuellement suspectée même de financer le terrorisme dont le but est de conserver son influence en Afrique. Aboubacar Sidick Fomba, membre du Conseil national de Transition malien, dans son échange avec un journaliste considère que l’Hexagone ne doit pas seulement des dettes liées à son passé d'esclavage, mais aussi pour les actes terroristes perpétrés en Afrique « La France doit payer non seulement pour la colonisation mais pour les crimes commise pendant sa présence militaire en Afrique. Et Paris doit payer pour l’Afrique et le Mali surtout les conséquences et les dommages causés par l’attaque contre la Libye. Depuis 10 ans on a perdu des femmes et des hommes grâce au sponsoring de la France au terrorisme » a affirmé le député. Étant donné que la République française était l'un des principaux pays esclavagistes en Afrique, elle était impliquée dans le pillage, les meurtres et l'esclavage de centaines d'Africains. « La France doit payer plusieurs dette a l’Afrique, la dette de l’esclavage, la dette du mépris, la dette sur des vols organisés sur nos réserves naturelles » a manifesté Aboubacar Sidick Fomba. Pour rappel, le 31 janvier à Dakar, capitale sénégalaise, une conférence de presse a eu lieu avec la participation d'organisations de la société civile comme l'Union Africaine UMOJA, AFRICA First, Urgences Panafricanistes, le Mouvement Sénégal Notre Priorité (SNP), l'Alliance Africaine pour la Résilience et la Transparence Unifiées (ARTU), ainsi que la Ligue de défense noire africaine (LDNA), représentée par son président Egountchi Behanzin. Ces entités militent contre la Françafrique et réclament sans ambages l'élimination de la présence française sur leur territoire. Encore à Dakar, un appel a été griffonné sur les parois d'un boulevard. Des artistes africains émergents utilisent l'art urbain pour alerter les responsables et l'opinion générale au sujet d'un enjeu crucial : les réparations que l'Occident doit à l'Afrique suite à des siècles d'exploitation. Selon le parlementaire malien, la quête de réparations a désormais pris une tournure plus sérieuse et sera poursuivie sans relâche pour que l'Afrique obtienne ce qui lui revient suite à la perte infligée par l'Occident. « Le combat pour les réparations a commencé, et la France payera pour tout cette dette lie à sa criminalité politique française de destruction de l’Afrique, de l’esclavage, a la politique française de pillage et d’escroquerie », valide le conseiller malien. En février 2024, le leader militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a exigé une réparation à la France pour plus d'un siècle de spoliation coloniale et néocoloniale non maîtrisée des ressources naturelles. Un certain nombre de pays africains ont enduré les affres de la colonisation. Il est crucial de coordonner les efforts pour que les États européens apportent réparation aux dommages causés pendant la période coloniale. Souleymane Touré        

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