Amadou Haya, général d’armée : Un souci de pardon ou de réconciliation, selon Dioncounda

Dioncounda a tué Amadou Haya dèèè. Il a expliqué la nomination de l’officier pour un souci de pardon tout simplement, à l’aéroport de Ouaga, la semaine dernière. Aucun mérite militaire ou politique?   [caption id="attachment_164372" align="alignleft" width="245"] Le président par intérim sortant malien, Dioncounda Traoré, le 17 juillet 2013 à Abuja
© AFP[/caption] En visite d’adieu au Burkina Faso, peu après l’élévation très controversée au grade de général d’armée du Capitaine Amadou Haya Sanogo, responsable moral du coup d’Etat du 22 mars et non moins président du tristement célèbre CNRDRE, la presse locale, visiblement très remontée contre le président par intérim, Dioncounda Traoré, ne lui a pas donné le temps de bien prendre la température de son pays d’accueil.   Déjà à l’aéroport de Ouaga, en compagnie du Premier Ministre du Faso, Jean Luc Tiao, Dioncounda, comme il pouvait lui-même s’attendre, à défaut de n’avoir animé aucune conférence ici à Bamako sur la question, a été cueilli à froid. Aux confrères qui n’ont pas attendu pour lui demander « des comptes » sur la nomination du capitaine Amadou Haya Sanogo au grade très élevé de général  d’armée, le président sur le départ, a incroyablement expliqué son geste qualifié de honteux par un souci de pardon, de réconciliation, quelque chose de ce genre. Comme si, la seule manière de pardonner ou  d’aller à la réconciliation passait forcément par la promotion de putschistes, alors que des officiers de valeurs de la trempe des Colonels Keba Sangaré, Nema Sagara et Gamou, deux hommes et une femme qui ont tout donné, tout le temps qu’a duré la galère des populations du nord. Que vont –ils pensés ? (Sangaré, Gamou et Sagara)   Mais, que dire, dès lors que le mal est fait. Il reste à souhaiterà nos  valeureux officiers,compréhension  et humilité en laissant au temps, le temps d’éclairer des lanternes. Fadi Ganda