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Amadou Haya Sanogo[/caption]
Mandat d’amener ou mandat d’arrêt peu importe, le Général Sanogo est traité de tous les noms de diable. Il vient d’être arrêté et amené à un lieu soit disant tenu secret. Pour d’aucuns, il doit payer pour son audace à déposer ATT pour d’autres, il doit rendre contre compte des disparitions de certains bérets rouges suite aux évènements du 22 mars et celui des récentes mutineries. Qui sont ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre ? Quelles sont réellement leurs vraies motivations ?
Pourquoi autant d’acharnement contre le Général Sanogo ? Ceux qui l’accusent sont ils plus irréprochables que lui ? Si ces hommes avaient un peu le sens de la justice, ils n’auront jamais accepté que ces vautours qui ont pillé l’Etat pendant des décennies circulent librement sans passer devant cette même justice. Ils n’auront jamais accepté que le président déchu ATT ne puisse pas rendre compte à la justice pour haute trahison de la nation. Les politiciens qui ont aidé ATT à détruire le Mali doivent rendre compte à la justice malienne mais non, ils dorment tranquillement et c’est le pauvre Sanogo qui doit s’expliquer à la justice.
Sanogo est accusé d’avoir fait un coup d’Etat. Existait-il réellement un Etat digne de ce nom? Quelques soit les divergences d’opinion, la réponse est non. Malgré cela, le brave peuple est resté passif jusqu’à ce qu’arrive l’évènement du 22 mars. Le peuple malien dans sa majorité a salué le coup acceptant ainsi l’inacceptable parce qu’il n’y avait pas d’Etat au Mali. Seuls quelques carrés de fidèles qui luttaient plus pour leur survie que pour la cause de l’Etat ont protestées. Leurs arguments ? Coup à la démocratie ! Le Mali était un exemple de la démocratie. On confondait certainement la démocratie et l’aristocratie.
Sanogo doit répondre de la mort des bérets rouges. Que faisons-nous du contre coup d’Etat et des morts qu’il a causé ? C’est aussi Sanogo qui doit répondre pour ça peut être. Si la justice des hommes était encore une réalité, les meneurs du contre coup doivent aussi comparaitre au même titre que Sanogo et le MNLA non plus ne doit être amnistié au non d’une quelconque réconciliation.
Que se serait passé si Sanogo avait refusé de remettre le pouvoir aux civils ouvrant ainsi la voie à un retour à l’ordre constitutionnel ? Ceux qui pensent que céder est une faiblesse sont dans l’ignorance. Sanogo et ses hommes ont accepté de sacrifier le pouvoir qu’il avait ramassé dans la rue pour l’intérêt suprême de la nation, il serait ingrat de ne pas le reconnaitre.
Que faisons- nous de l’amnistie accordée à Sanogo et ses hommes au lendemain de la signature des accords par notre assemblée constituée pour la plupart de ces mêmes personnes qui en veulent au Général. Étaient-ils sous le coup de l’alcool au moment de la signature de cette loi ? La justice serait aussi fausse au point de balayer du revers de la main une loi votée par l’assemblée ?
Il est clair que des personnes pour des raisons personnelles sont entrain d’attiser le feu de la violence juste pour se venger. Ils sont anciens barons, voleurs de la république, corrompus…Poussant les épouses des bérets rouges dans les rues pour soit disant monter la pression sur le gouvernement.
Puis qu’on y est, que la justice fasse son travail. Le Général comparaitra et répondra. Ce qui est sûr, la justice emporte toujours et elle l’emportera aussi humaine soit-elle.
Amadingué SAGARA.