VBG et liberté d’expression au Mali : Les défenseurs de droits humains se saisissent de «l’Affaire Khadidiatou N’Diaye »

Ci-jointe la Déclaration issue de la Conférence sur la liberté d’expression des victimes de violences basées sur le genre
Plus hautes autorités appelées à démanteler le mécanisme de harcèlement systématique au travail Nous, organisations de la société civile défenseures des droits de la femme et des victimes de violences basées sur le genre, ont organisé cette conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale de la situation de Madame Khadidiatou NDIAYE, victime de harcèlement et d’intimidation venant de la société Minière de Loulou (SOMILO) représentant de la société BARRICK du Canada. Le 23 octobre 2022, à la suite d’un long processus pour se faire entendre et mettre fin au harcèlement sexuel et à la discrimination dont elle a été victime, Madame Khadidiatou NDIAYE a brisé l’omerta en faisant un témoignage sur la chaîne Africable. En représailles à l’exercice par la victime de l’un de ses droits fondamentaux reconnus par la constitution malienne et des instruments juridiques régionaux et internationaux, la Société SOMILO a porté plainte contre elle et Africable pour diffamation. Le seul tort de la victime a été de s’exprimer librement sur son cas. Cette plainte de la société SOMILO contre Madame Khadidiatou NDIAYE est une tentative d’intimidation contre la victime et d’autres potentielles à laquelle, nos organisations ne céderont guère. Par conséquent, nous, organisations de la société civile défenseures des droits de la femme et des victimes de violences basées sur le genre : – Venons attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale que cette plainte est une manière d’intimider les victimes pour les réduire au silence, mais aussi de museler la presse à ne plus amplifier la voix des victimes et étouffer des nombreuses forfaitures au sein de l’entreprise ; – Réaffirmons notre droit à la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel ; – Opposons à toute institutionnalisation et systématisation du harcèlement au travail ; – Dénonçons ce système au sein duquel Madame Khadidiatou N’Diaye a été victime ; – Dénonçons les multiples tentatives pour faire peur, réduire au silence et écraser la victime – Lançons un appel à nos plus hautes autorités pour nous accompagner à démanteler le mécanisme de harcèlement systématique au travail afin que les hommes et les femmes puissent travailler dans la tranquillité d’esprit et de corps au bénéfice du peuple malien; – Rappelons une fois encore que l’or du Mali ne doit pas être exploité sur le corps des femmes du Mali. Enfin, nos organisations sont déterminées à accompagner la victime et d’autres potentielles victimes de ces pratiques attentatoires à la dignité de la femme. Fait à Bamako, le 28 janvier 2023
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