Mali : « la mise en captivité de l’ancien Président et l’ancien Premier Ministre de la transition est un abus d’autorité », selon une association de Magistrats

1 Juillety 2021 - 09:32
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Mali : « la mise en captivité de l’ancien Président et l’ancien  Premier Ministre de la transition est un abus d’autorité », selon une association de Magistrats
Cheick Mohamed Chérif Koné : Vice Président du Syndicat Autonome de la Magistrature
L’Association Malienne des Procureurs et Poursuivants (AMPP), dans une déclaration daté du 29 juin, s’insurge contre le maintien en résidence surveillée de Bah N’Daw et Moctar Ouane et appelle à leur libération immédiate. L’Association Malienne des Procureurs et Poursuivants (AMPP) s’inquiète du sort de l’ancien président et de l’ancien Premier ministre de la transition.  Bah N’Daw et Moctar Ouane ne sont  pas libres de leur mouvement depuis le coup d’Etat du 24 mai, le 2e en 09 mois,  perpétré par le Colonel Assimi Goita et les siens. Avec des mots forts, l’AMPP, dans une déclaration datée du mardi 29 juin, estime que « la mise en captivité de l’ancien Président et de l’ancien Premier Ministre ainsi que des membres de leurs familles, en dehors de tout contrôle judiciaire et sans qu’aucun acte ne leur soit signifié d’une part, et d’autre part sans qu’aucune charge ne leur soit notifiée par les auteurs des dites mesures, n’est autre qu’un abus d’autorité (…)». Agacée par cette situation, l’AMPP qualifie la détention en résidence surveillée des anciens dignitaires de la transition d’arrestation illégale et de séquestration de personnes. « En plus d’être des violations manifestes et flagrantes de la loi, l’AMPP  dit qu’elles sont des atteintes graves et délibérées à libertés publiques et droits fondamentaux garantis par la Constitution », dénonce la déclaration. Soucieuse de l’Etat de droit, du principe démocratique, et fidèle à ses engagements, l’AMPP invite  le Président de la Transition d’user de ses prérogatives pour mettre un terme à cet état de fait.  Car, dit-elle,  contraire aux engagements internationaux du Mali, incompatible avec l’Etat de droit et les principes démocratiques auxquels le  peuple malien est résolument attaché. Pour terminer, le regroupement dirigé par Cheick Mohamed Cherif Koné rappelle  que le Mali est un Etat de droit fondé sur les principes démocratiques et les valeurs républicaines de justice, où toute mesure portant atteinte aux libertés fondamentales, doit obligatoirement être contenue et gouvernée par le droit, pour ne pas être arbitraire. Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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