L’Union des associations et des coordinations d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis (UACDDDD) a marché hier mardi 13 mars de la Bourse du travail à la primature. Elle entendait ainsi protester contre l’ampleur des injustices relatives au foncier. Une situation de plus en plus fréquente au Mali.

Ils étaient plus d’un millier de protestataires à battre le pavé au cours d’une marche était majoritairement composé de femmes pour montrer leur détermination se battre pour sauvegarder leur patrimoine. Cela jusqu’à ce que la situation change. On pouvait lire sur les banderoles : ‘’Ne touche pas à ma terre’’, ‘’Ne touche pas à ma maison’’ et ‘’Ne touche pas à mes militants’’, entre autres. En effet, le président de l’Uacddd - association qui regroupe pas moins de 108 organisations - Soungalo Koné et Famory Kamissoko, le secrétaire général, ont dénoncé le laxisme des autorités face à leurs doléances.
Selon Famory Kamissoko «Aujourd’hui, vu l’ampleur de l’injustice grandissante dans notre société, l’UNION, devenue un réseau d’associations de 108 organisations, toutes victimes d’injustice, fidèle à ses objectifs de développement et de défense des droits de ses membres, face au laxisme des autorités, a soumis un mémorandum au gouvernement en Janvier 2010. Avec le constat d’immobilisme continu des autorités, une première marche pacifique a été organisée le 9 Mars 2010, violement réprimée par les autorités. Aujourd’hui nous disons trop c’est trop». Avant de poursuivre : «Depuis le 29 septembre 2011, tous les rapports des sous- commissions sont acheminés au niveau de la commission ad hoc et depuis cette date aucune décision n’est prise par rapport à ces rapports. Les autorités continuent d’opérer sur tous les terrains litigieux, nos membres sont victimes d’arrestations arbitraires systématiques. Et aussi, nous avons constaté la dégradation sans cesse de la situation foncière au Mali, le nombre toujours croissant des déguerpis, le business d’une minorité sur le dos du peuple, l’accaparement des champs des paysans et le manque de volonté politique des autorités à résoudre les problèmes posés».
Dans le mémorandum remis au ministre de l’Environnement et de l’assainissement, Pr. Tiémoko Sangaré, l’Union a demandé que dans le périurbain, certaines zones pour l’agriculture familiale et le maraichage soient conservées. Elle souhaite également l’implication de la population, le respect des procédures dans toutes les opérations, l’arrêt immédiat de l’accaparement des terres et des déguerpissements. Et enfin le respect des documents des propriétés coutumières.
Les membres de l’Union étaient déterminés à rester en sit-in tant qu’une solution n’est pas trouvée aux problèmes posés.
Au cours de leur rencontre avec le ministre, le Pr. Tiémoko Sangaré les a rassurés qu’une solution sera trouvée le plus rapidement possible.
Bandiougou DIABATE