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Mamadou Keita dit Roche[/caption]
D'entrée de jeu, je fais une pique à mes amis les "journaleux". Ils vous disent si sérieusement les choses sérieuses qu'ils se prennent trop au serieux en nous obligeant, nous les lecteurs à être sérieux comme eux. Ecrivez donc les réalités sans nous obliger à nous triturer les méninges, et pour vous comprendre et pour voir les réalités criardes qui nous avertissent et nous conseillent .quotidiennement. Mes chers amis, si vous n'existez pas, j'allais vous créer sans pour autant avoir la prétention d'être créateur. Bon courage et bon vent tout en oubliant les séquestrations et les bastonnades que vous avez subis.
Aujourd'hui, je me démarque de votre trop sérieux pour vous faire rire un peu. L'histoire que je vais vous raconter me revient de nos frères ivoiriens. Je vous la raconte à présent parce que l'hexagone vient de fêter les cérémonies commémoratives du 70ème anniversaire du débarquement allié en province, cérémonies qui ont permis de décorer de la Légion d'honneur notre père Kaba DOUMBIA L'histoire concerne deux anciens combattants ou combattus appelés à tord ou à raison de "tire- ailleurs" de la guerre coloniale de 39-45.
A la fin de la guerre, l'un de ces anciens combattants décède par suite d'un accès pernicieux de paludisme. Comme de coutume, l'honneur revint à son compagnon de campagne de prononcer l'oraison funèbre, de loin la plus courte de l'histoire contemporaine. En voici le contenu : En indexant le cercueil, il commence son oraison ainsi: "
Toi, KOFI KOUADJO, tu me honté. Nous se parti faire guerre de blanc. Le balle i passé na gauche, tu debout, le balle i passé na droite, tu debout toujours, Voilà que da retournement dans pays natal, piti microbe da rien du tout moyen tuer toi. Terrez-lui !"
Ainsi prend fin l'oraison funèbre et ainsi commencent mes refexions angoissantes. Mes amis, comme vous fouinez tout et partout, vous analysez tout et vous dites tout, aidez mon cogito à se désangoisser. Je commence par remercier la France pour la décoration méritée, décernée au Mali à travers un de ses fils en la personne de Kaba DOUMBIA. Moi je retiens que toute médaille a son endroit et son envers. L'endroit de la médaille s'apparente au vernis sur ongle (joli, méritable, brillant, enviable, désiré, jalousé quand bien même il cache des ongles pourris) et l'envers se résume comme la famine, la disette, la malnutrition et surtout le "piti" microbe, toute chose qui nous tue et je demeure encore éberlué en apprenant que les cérémonies commémoratives de ce 70ème anniversaire se déroulent sur le porte - avion baptisé "CHARLES DE GAULLE". Il aurait dû suivre en temps requis son homonyme pour nous leguer ce que nous garderons d'eux comme icones. S'il vous plait, en place des médailles donnez nous, en la matière, des vaccins contre le palu, la mal nutrition, la mortalité infantile, la fièvre ebola … et... et encore…
Permettez-moi de reclamer ma part puisque je suis omis sur la liste de décoration pour avoir fait la guerre de 2000 - 2014. A cet effet, ma décoration, de l'ordre de mérite bamakois avec effigie libellule, me sera décernée par l'amical des "journaleux". C'est la plus haute distinction de "l'Etat DEMOCRATIE".
Amicalement vôtre et amicalement soudanais dédoublé de malien.
Mamadou KEITA dit Roche