Après le décès de l'infirmier âgé de 25 ans suite au virus Ebola : - La clinique Pasteur bouclée par les forces de l'ordre - 50 personnes dont 20 de la MINUSMA placées en isolement

REUTERS/Joe Penney[/caption] Plus d’une cinquantaine de personnes mises en isolement à Daoudabougou et à Djicoroni, la polyclinique Pasteur placée en quarantaine et interdite d'accès. Telles sont les mesures prises par le ministère de la Santé après le décès de l'infirmier atteint du virus Ebola. D'autres dispositions ont été prises pour rechercher les personnes qui ont eu des contacts avec l'infirmier ou le marabout guinéen qui l’a contaminé et qui est décédé, le 27 octobre dans le même établissement sanitaire. Un médecin échographe de ladite clinique présentant les symptômes de la maladie a été mis en isolement. En faisant un tour, hier mercredi, au niveau de la polyclinique Pasteur on se rend compte de l'important dispositif sécuritaire mis en place pour éviter que les curieux ne s'approchent du bâtiment ou certaines personnes de rendre visite à leurs proches hospitalisés. L'ambiance était morose. Des policiers maliens et des casques bleus ont bouclé le secteur. Et les personnes extérieures à l'établissement ont été tenues à distance. La place qui était d'ordinaire réservée aux vendeurs et au stationnement des taxis a été prise d'assaut par les forces de sécurité. On aperçoit des policiers avec des matériels de protection comme des gants et des cache-nez.. Pour cause, un infirmier de la polyclinique est décédé d'Ebola. Le ministère de la Santé et de l'hygiène publique a pris la décision de mettre en quarantaine les malades hospitalisés, les médecins traitants et les visiteurs qui se trouvaient au sein de la polyclinique depuis le 11 novembre. Des dispositions pratiques ont été prises pour fournir des repas aux personnes en isolement. Aussi, un suivi régulier de ces personnes a été entrepris. Après la mort de l'infirmier, des questions demeurent. Comment le virus a-t-il pu s'introduire dans cette clinique de renommée sous-régionale avec tout ce qu'il y a comme dispositif? La raison est toute simple. Selon les affirmations du Pr Samba Sow, directeur du centre national d'appui à la lutte contre la maladie, un malade dont l'âge est compris entre 55 et 60 ans, en provenance de Kouremalé à la frontière Mali-Guinée, a reçu des soins à partir du 25 octobre avant de décéder le 27 novembre. "Le malade, qui souffrait d'insuffisance rénale aiguë, est décédé suite à une intervention chirurgicale. Son corps a fait escale dans une mosquée de Djicoroni avant d’arriver à son village où il a été enterré " a précisé l'orateur. Ajoutant qu'au moment de l'admission du patient à la clinique, il ne présentait aucun symptôme de la fièvre à virus Ebola. L'infirmier a été contaminé en soignant le patient venu de la Guinée. Il a indiqué qu'au cours des investigations, un prélèvement sanguin a été effectué le lundi 10 novembre sur le sujet. " A la suite des résultats de l'analyse, des échantillons se sont révélés positifs au virus Ebola le mardi 11 novembre. Le Mali connait ainsi son second cas de maladie à virus Ebola " a déclaré le Pr Samba Sow. Avant de poursuivre qu'au moment où les soins lui étaient administrés, l'agent de santé, âgé de 25 ans, est malheureusement décédé le mardi 11 novembre. Il a soutenu que de gros moyens ont été mis en œuvre pour rechercher les personnes en contact. La famille qui a hébergé le patient guinéen a été identifiée et mise en quarantaine à Djicoroni non loin de l'usine Céramique. " Nous avons désinfecté complètement les salles selon les recommandations de l'OMS, le personnel et les malades sont en quarantaine. Pour l'instant, nous avons un cas suspect dont les analyses sont en cours ". Le représentant de l'OMS au Mali, Dr Ibrahim Socé Fall, a invité les hommes de médias à ne pas se limiter qu’aux informations sensationnelles, mais de contribuer à lutter contre cette maladie de santé publique. " Nous devons rester vigilants et renforcer la surveillance et la capacité d'apporter une réponse sanitaire à tout nouveau cas, d'autant que le Mali partage 800 km de frontière commune avec la Guinée ", a fait savoir le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Ibrahima Soce Fall.Est-il nécessaire de rappeler que le premier cas d'Ebola au Mali était apparu chez une petite fille d'origine guinéenne qui est décédée le mois dernier. L'épidémie a débuté en mars en Guinée et a fait près de 4.950 morts, selon le dernier bilan en date de l'OMS. Le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée sont les trois pays les plus touchés par la maladie. Ramata TEMBELY
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