Politicaillerie Agression de Saouti Haidara : La presse et les démocrates réagissent

18 Juillety 2012 - 11:37
18 Juillety 2012 - 11:37
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L'ensemble de la presse sous la conduite  de la Maison de la presse  a  manifesté son courroux suite à l'enlèvement  et à  l'agression physique, le 12 juillet  2012 du dirpub du quotidien privé " l'Indépendant " El Hadj Saouti  Haïdara, dans son bureau. En  clair, toute la rédaction était prise d'assaut, ce jour là, par  les  éléments  armés non encore identifiés. Ces  hommes  l'ont conduit ensuite  à quelques kilomètres de Bamako  afin de le soumettre  à des barbaries  dignes d'une  autre époque. [caption id="attachment_80256" align="alignleft" width="316"] Saouti L Haidara[/caption]   Conséquences : le journaleux s'en est sorti avec un bras fracturé et des blessures au niveau de la tête.   La colère allait crescendo  dans la corporation puisque c'est la deuxième  fois à moins d'un mois que  deux confrères  passent  à tabac  par  des " inconnus ".  Abdramane   Keïta directeur de la rédaction de l'Aurore  a aussi payé les frais  de sa plume.   Ce mardi  17 juillet 2012  la presse a tenu à   battre  le pavé sous un soleil  de plomb. La marche  de protestation est partie  du siège  de l'indépendant  pour s'achever  devant l'estrade  de  la primature.  Les amis de la presse  et les démocrates épris de paix et de justice  ont  pris part  à cette  manifestation   de  mécontentement. Parmi ceux-ci  il y avait, entre autres, Aly Nouhoum Diallo, Mountaga  Tall, Ibrahima  N'Diaye, Djiguiba KeÏta  dit PPR, Ousmane Sy et madame,  des  membres de l'AMS-UNEEM  et plusieurs autres anonymes. De l'Indépendant  à la place  CAN,   les  journaleux scandaient "  Abas les agresseurs des journalistes ". Plus loin, les marcheurs  se retrouvent sur l'Avenue  du Mali avec le même  slogan. Mais le ton est monté  d'un cran   juste à l'entame du monument dédié  au Président  N'Kruma   jusqu'à l'entrée  de la cité administrative.  Tout le long du parcours, on pouvait entendre : " liberté, justice ".  Des voix  s'élevaient  en chœur  pour  demander plus de démocratie  et de liberté d'expression. Ainsi, on pouvait lire sur les pancartes " Attention, journaliste en danger ". Le dispositif sécuritaire  était  impressionnant. Les forces de sécurité  composées  essentiellement de  gendarmes, de  policiers  et des  agents  de la garde républicaine ont  encadré  la marche  sans grand débordement.  Le hic est que  sur ordre de la  hiérarchie, ils ont décidé de bloquer   l'accès de la cité aux manifestants. Là,  les confrères  ont entonné  l'hymne  national  du Mali  pour afficher  davantage  leur détermination  à franchir les portails de ladite cité. Un responsable de la cellule de communication de la primature s'est approché des patrons de presse pour échanger  sur  les modalités protocolaires.  Il a fixé un quota de dix personnes. Les hommes de médias répliquent avec à leur  tête le président de la maison de la presse  Makan  Koné  en disant " Tous ou rien ". Ce ton ferme  a été compris. C'est  après  que les esprits se sont  calmés. Les hommes de plumes, de micros et des agenciers furent  autorisés à pénétrer dans l'enceinte. Le ton ne baisse pas d'intensité ni d'ardeur. On se dirige  tout droit à la primature avec la même ferveur. Stoppés  dans leur élan devant l'estrade du bureau du  Premier ministre Dr. Cheick Modibo Diarra,  des délégués ont été désignés pour  rencontrer  au nom de leurs collègues le directeur  de cabinet du PM.pp,  le Pr. Oumar Kanouté, représentant son patron en déplacement  hors du pays. Ces délégués au nom de la presse lui  ont remis  une déclaration lue par le président Makan Koné  dénonçant la violence  faite aux  jounaleux.  En tout cas, " les  voix des sans voix " se sont quittés  sur cette note " plus jamais ça au Mali ". Il faut enfin rappeler que tout cela a été assaisonné par une journée sans presse bien suivie.  

Namory   KOUYATÉ 

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