Atteinte a la liberté d’expression de la presse : Le SPN menace les journalistes du « Combat »

19 November 2012 - 09:12
19 November 2012 - 09:35
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[caption id="attachment_69588" align="alignleft" width="350"] La presse malienne[/caption] Les journalistes du quotidien « Le Combat » sont désormais dans le collimateur du Syndicat de la Police nationale (SPN), notamment le clan de Siméon Kéita. En effet, nous avons reçu un appel du Secrétaire à la communication de ce syndicat nous menaçant de ne plus  écrire à leur sujet au risque de recevoir une descente musclée des policiers. La loi de la jungle se confirme de plus en plus dans notre pays avec le Syndicat de la Police nationale, dont la branche syndicale de Siméon Kéita, qui se permet de jouer au plus fort. Depuis les évènements du 22 mars dernier, les policiers de ce clan affichent leur supériorité sur les autres et cela, face au silence complice des autorités et même celles de Kati car jusqu’à présent, ces dernières n’ont pris aucune sanction consistant  à mettre fin aux comportements démesurés  de ces policiers. Le « crime » du journal « Le Combat » a été de dénoncer, comme lui impose sa profession, ces pratiques agressives du SPN en relayant de vraies informations à son sujet afin que le peuple malien soit au courant de ce qui se passe dans le  pays. « C’est « Le Combat » qui nous dérange ces derniers temps…Vous savez, nous avons déjà enlevé plusieurs de nos officiers, et nous avons marché aujourd’hui…Nous sommes prêts à faire tout…Il faut faire extrêmement attention. Si vous vous hasardez à écrire encore quelque chose sur nos mouvements, nous allons saccager votre rédaction le lundi(aujourd’hui) et on connait tous les journalistes du « Combat »… ». Telles sont en substance les menaces lancées à notre journaliste par le Secrétaire à la communication  du SPN qui a téléphoné à notre reporter pour qu’il puisse rendre compte à la rédaction de ce que les policiers du clan de Siméon planifient contre le journal « Le Combat ». Mais cette menace ne surprend guère car depuis longtemps ces policiers font des mises en garde contre le journal à cause de ses informations claires et fondées sur le Syndicat. Aussi, on se rappelle que par le passé, ce syndicat  avait effectué une descente musclée sur les responsables de l’UNTM et cela, en présence même de ministres : c’était sous le régime précédent. A cette occasion, ils ont tabassé des vieux et mis leurs vêtements en lambeaux. C’est dire qu’agresser les journalistes du quotidien « Le Combat » ou saccager leur bureau n’est pas surprenant, surtout que nos journalistes sont répertoriés par le clan de Siméon Kéita. Dans tous les cas, nous continuerons à informer le peuple malien en véhiculant les vraies informations. Nous ne cherchons ni à plaire, ni à déplaire, notre ambition n’est  autre qu’informer. S’il y a légalité,  ces policiers peuvent se servir des textes pour attaquer le journal. De toute façon, l’opinion nationale et internationale est déjà informée de ce que les policiers du clan de Siméon réservent au journal « Le Combat » et à ses journalistes. Oumar Diakité

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