Présidentielle : Les « canbidats » et les « cantidats ».
La présidentielle de 2012 sera celle de toutes les surprises. Malgré les différents messages délivrés par les candidats, beaucoup d’électeurs restent indécis dans le choix de leurs candidats. Une situation embarrassante qui risque de créer la surprise chez beaucoup de prétendants au fauteuil présidentiel.
Les candidatures se multiplient à l’approche des échéances électorales. C’est la mobilisation dans les états-majors des partis politiques. Du coup, le jeu d’alliance refait surface. Les démarches sont faites pour chercher le ralliement des partis n’ayant pas de candidat. Parallèlement, les chefs de partis politiques sillonnent le pays profond pour avoir la bénédiction des notables et leaders d’opinion. Tous les moyens sont bons pour convaincre les électeurs à venir avec eux. Déjà se montrent incontournables à ces chefs de partis en se faisant passer pour des présidents d’associations de femmes, de jeunes. Bref, toutes les stratégies sont utilisées pour mieux appâter les potentiels à s’intéresser à eux.
L’argent reste le maître mot. On achète les voix à coups de millions ou de promesses. On fait des propositions alléchantes à ceux qui veulent être eux. Car l’échéance s’approche à grands pas. Tous les moyens sont bons pour débaucher des électeurs des partis politiques ou des indécis, d’où le marchandage politique.
Les belles paroles ne suffisent pas, on a besoin du concret, a laissé entendre un électeur à un leader politique, venu à la rencontre de ses militants dans un quartier périphérique du district. Il ajoute : « le besoin du peuple se résume à chercher des solutions à l’insécurité alimentaire, crises scolaires, chômage massif des jeunes.
Un notable résident à Faladiè a dit ceci : « ces hommes politiques, nous prennent pour des enfants. Ils passent à longueur de journée à berner le peuple avec des discours flatteurs. Votez pour nous, nous avons la solution à vos problèmes. Ils oublient qu’ils ont partagé avec le pouvoir en place tous les avantages du monde et veulent se remuer à présent en hommes nouveaux. Quel mépris pour le peuple ». Selon lui, la présidentielle de 2012, sera l’heure du bon choix. Pas de place pour les flatteries, a-t-il indiqué.
Pour cette femme, la politique au Mali, est devenue de la surenchère. Tout le monde court derrière l’argent, sans se soucier du projet politique de tel ou tel candidat. Une seule question taraude les esprits des électeurs : le candidat dispose-t-il suffisamment de moyens pour drainer du monde derrière lui ? La politique est devenue alimentaire. On cherche simplement à avoir à manger. L’appartenance à une formation politique tend à disparaître pour laisser la place aux billets de banque. Les candidats qui manquent mordront la poussière. C’est pourquoi, les candidats voient à la hausse leurs budgets de campagne, car les électeurs semblent s’y intéresser plus. Cet élu de la Nation a eu raison de rassurer les jeunes de sa formation politique sur les moyens qu’ils mettent. « Nous disposons des ressources pour nous mesurer aux autres », a indiqué l’élu.
La présidentielle de 2012 sera fonction de moyens financiers. La marge de manœuvre est mince pour les candidats ayant de maigres ressources. N’est ce pas là un défi de taille pour ceux qui veulent se hisser sur le podium, c'est-à-dire être au second tour.
Hassane Kanambaye
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