BAMAKO (AFP) - (AFP) - Les médiateurs ouest-africains ont quitté Bamako lundi, a indiqué l'un d'eux à l'AFP, au lendemain d'accords politiques pour la transition au Mali, incluant l'octroi du statut d'ex-président au capitaine Sanogo, chef des putschistes du 22 mars, et la prolongation du mandat du président intérimaire.
[caption id="attachment_57989" align="alignleft" width="344" caption="Le chef de la junte Amadou Sanogo a reçu Djibril Bassole, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et médiateur dans la crise malienne, le 31 mars 2012."]

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"Nous repartons tous, avec le sentiment d'avoir accompli la mission" demandée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a déclaré le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Adama Bictogo, joint au téléphone.
"Nous avons voulu modestement apporter une contribution pour la paix. Mais le mérite revient d'abord aux Maliens eux-mêmes. Le cadre de la transition est défini", a ajouté M. Bictogo, sans plus de détails.
M. Bictogo séjournait depuis samedi à Bamako avec deux autres ministres ouest-africains, dont le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé qui a conduit les discussions avec les auteurs du coup d'Etat contre le régime d'Amadou Toumani Touré (ATT) et les autorités intérimaires maliennes.
En vertu d'un accord conclu dimanche soir par toutes ces parties, le chef de l'ex-junte militaire, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a obtenu le statut d'ex-président, avec tous les avantages dus à ce rang.
Selon l'accord, la période de transition a été fixée à douze mois à compter de l'expiration du délai constitutionnel de 40 jours d'intérim, qui tombe mardi.
Samedi, l'ex-junte et la Cédéao avaient déjà convenu que Dioncounda Traoré, investi président par intérim le 12 avril, demeurerait à la tête du pays durant la transition, ce qu'avaient précédemment refusé les putschistes.
M. Traoré, 70 ans, était président de l'Assemblée nationale jusqu'au renversement d'ATT, aujourd'hui réfugié au Sénégal.
Mais depuis sa prise de fonction, et la nomination de son Premier ministre Cheick Modibo Diarra, le Mali est resté en proie à la crise née du putsch, un coup d'Etat ayant accéléré la chute du nord du pays aux mains de divers groupes armés dominés par des islamistes.
AFP / 13:36 - 21/05/12