Mali: le président Traoré sort de l'hôpital, pas de lésion grave

AFPAFP
21 Peut 2012 - 19:03
21 Peut 2012 - 19:30
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[caption id="attachment_65128" align="alignleft" width="340" caption="Dioncounda Traoré, président par iterim"][/caption] BAMAKO - Le président malien par intérim Dioncounda Traoré, agressé et blessé lundi par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir, a pu sortir de l'hôpital après avoir subi des examens qui n'ont révélé aucune lésion grave, a appris l'AFP de source médicale. Il a passé un scanner qui a révélé qu'il n'y a pas de lésion grave, a déclaré le médecin qui s'est occupé de l'examen. M. Traoré a ensuite quitté l'hôpital à bord d'une voiture vers un lieu sécurisé, a-t-il précisé. L'agression contre M. Traoré s'est produite dans son bureau de Koulouba, près de Bamako, en marge d'une manifestation organisée par des organisations favorables au coup d'Etat militaire du 22 mars ayant renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT). Selon des témoins, il a été frappé et blessé par de nombreux manifestants qui ont réussi à pénétrer dans son bureau proche du palais présidentiel inoccupé depuis le putsch, malgré la présence d'une centaine de membres de gardes nationaux. En vertu d'un accord signé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'ex-junte militaire et les autorités intérimaires, M. Traoré doit prendre mardi la présidence d'une transition de douze mois à compter de mardi, après un intérim de 40 jours fixé par la Constitution. (©AFP / 21 mai 2012 20h48)

3 morts selon Reuters

REUTERS - Au Mali, les forces de l'ordre ont tué trois personnes aujourd'hui à la suite de l'occupation du palais présidentiel de Bamako par des centaines de manifestants qui ont agressé le chef de l'Etat par intérim, Dioncounda Traoré, annonce la junte militaire. Le dirigeant est sorti quelques heures plus tard de l'hôpital. Les examens n'ont révélé aucune lésion grave. Il a été acheminé vers un lieu "sécurisé". "Il a été emmené d'urgence à l'hôpital (...) ils l'ont roué de coups et ont déchiré ses vêtements", a déclaré Bakary Mariko, porte-parole du Comité national pour le redressement et le rétablissement de l'Etat (CNRDRE, nom officiel de la junte). "Il s'agit d'une foule spontanée. On a relevé trois morts et plusieurs blessés parmi les manifestants. La sécurité de Dioncounda a tiré sur les gens", a-t-il dit en indiquant par téléphone que la foule quittait actuellement le palais.  Auparavant, des centaines de personnes avaient fait irruption dans le palais présidentiel en affirmant qu'ils n'en partiraient pas avant la démission du président Traoré, selon un correspondant de Reuters sur place. Des manifestants ont déchiré des portraits du chef de l'Etat, dont ils réclament le remplacement par le capitaine Amadou Sanago, chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir le 22 mars. Les militaires postés autour du palais de Koulouba n'ont rien fait pour les empêcher d'entrer. Slogans contre la Cédéao Le capitaine Sanogo avait accepté ce week-end que le président Traoré reste au pouvoir pour un an afin de superviser la transition vers un pouvoir civil. Il s'était vu accorder en échange le statut et les privilèges réservés aux anciens chefs d'Etat. "Il n'est pas question que Dioncounda reste à la tête du Mali", avait déclaré un manifestant escaladant la colline sur laquelle se trouve perché le palais présidentiel. D'après un journaliste de Reuters, l'un des ponts de Bamako qui enjambe le fleuve Niger est bloqué par des pneus enflammés. Des slogans hostiles à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a menacé de prendre des sanctions contre Sanogo s'il ne permet pas à Traoré de rester aux commandes, ont également été entendus. "La Cédéao ne devrait pas se mêler aux affaires du Mali", a affirmé un protestataire. L'organisation sous-régionale s'est engagée à dépêcher au Mali une force de 3.000 hommes pour l'aider à rétablir son autorité dans la moitié nord du pays, tombée le 22 mars aux mains des rebelles touaregs de l'Azawad et d'islamistes d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Avec Reuters - Mis à jour   

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