IBK, à la conquête de Koulouba

 Le 3è congrès du RPM s’est tenu les 23 et 24 juillet derniers. Occasion pour son leader de réaffirmer sa ferme volonté de conquérir le trône de Koulouba en 2012.

Ils sont nombreux, les leaders de partis politiques à clamer ce qu’ils pensent d’IBK et de son parti. Certains n’ont pas hésité à dire qu’IBK est le plus présidentiable des présiden…sciables en 2012. D’autres annoncent leur disponibilité à composer avec lui en 2012.

Ce jour-là, Dioncouda Traoré qui venait d’être choisi candidat par son parti l’Adema pour la présidentielle, était au rendez-vous. Accompagné de ses désormais ex- adversaires aux primaires, son entrée dans la salle a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements. Dans son adresse au peuple du RPM, Dioncounda Traoré déclare : «le RPM est un parti que je considère comme le mien. Avec le RPM nous partageons beaucoup de valeurs et de souvenirs. Mais ce qui me fait mal, c’est qu’il existe deux partis. L’un qui s’appelle ADEMA- PASJ et l’autre RPM. Mais je suis convaincu que l’un ne peut aller sans l’autre ». Cette déclaration du président de la ruche a suscité, à la fois, espoir et inquiétude dans la salle. Espoir de voir le RPM se fondre dans l’Adema. Mais aussi, inquiétude de voir le RPM disparaître de la scène politique.

Soumana Sacko, président de la CNAS-Faso-Hèrè, pour sa part, a inssisté sur le projet que le RPM  nourrit pour le Mali. « Nous partageons les mêmes valeurs que le RPM à tel point que nous avions failli avoir la même devise. Comme le RPM, la CNAS clame les valeurs sociales. Nous voulons qu’on cesse de marginaliser les pauvres. Nous avons besoin d’un Etat fort et responsable. Mais pas un Etat fort de sa puissance militaire et de sa barbarie policière. Je pense que la constitution, que l’on veut faire passer par la force, est liberticide et anti-démocratique. Si cette constitution passe le président de la République du Mali aura plus de pouvoir que le Roi du Maroc. Cette constitution fantôche va  mettre le peuple malien à l’infinitif. Les Maliens disent, que moi Zou, je suis un modèle comme IBK. Ce qui m’amène souvent à dire que si les deux modèles se mettent ensemble, ce sera un super- modèle », dit –il.

Me Montanga Tall, président du CNID Faso- Yirwa-Ton et Blaise Sangaré du CDS abondent dans le même sens. Ou presque. A en croire Me Tall, ce que les Maliens ignorent, il est plus proche d’IBK que tous les hommes politiques maliens. «La semaine dernière, nous étions ensemble à Ouagadougou au Burkina-Faso. Beaucoup de Maliens  vont s’interroger, parce qu’ils ignorent ce qui nous lie. IBK est un homme pétri de qualités morales et intellectuelles ; ce qui fait de lui, un homme d’Etat incontestable», indique Me Tall.

Blaise Sangaré, président de la CDS assure, pour sa part, qu’il n’a pas meilleur ami en politique qu’IBK. « Lors des élections passées, le RPM pouvait, s’il le voulait, détruire la CDS à Bougouni, ma base politique. Mais IBK m’avait rassuré. Il me dit : Blaise, tu es président d’un parti politique, si je ne t’aide pas, je ne dois pas te détruire. Ce que les Maliens ne savent pas, c’est que c’est grâce au RPM que je suis devenu, conseiller national. De tels cas sont rares en politique. Depuis ce jour, je ne cesse de dire à IBK qu’à Bougouni, la CDS et le RPM sont des frères du même sein », dit-il.

Le président du MPR Choguel Kokala Maiga n’a pas fait exception à la règle. « Ce congrès n’est pas un congrès comme les autres. Ce qui prouve que le RPM est un parti d’hommes de conviction. Ils ont tout laissé pour suivre leur conviction et leur leader. IBK est un homme, avec qui, on pourra compter en 2012, car la confiance des Maliens en lui, n’est pas ébranlée. Aussi, son parti, le RPM, est une force de stabilisation, une force d’avenir », indique-t-il. Avant de rassurer le RPM : «on est ensemble».

Ce sont des déclarations parmi tant d’autres qui laissent croire qu’IBK est l’homme politique malien le plus courtisé du moment.

Ce  congrès a permis à  IBk de dire,  avec le franc-parler qui le caractérise, ce qu’il pense de la politique malienne. Mais surtout, de la   gestion actuelle du pays. Selon lui, la classe politique malienne se caractérise par le manque  de confiance entre acteurs politiques, sa volatilité et l’échec répété des tentatives de regroupement ou d’unité d’action.

Ce congrès a été une occasion pour IBK de rappeler les ambitions du RPM pour le Mali. «Depuis le 30 juin 2001, le RPM a fait le serment de rendre à l’Etat son autorité et son crédit, de faire de l’école une priorité absolue, de lutter contre la corruption sous toutes ses formes afin d’offrir au Mali  une chance réelle de développement et atteindre un niveau de croissance économique à même de sortir notre peuple des affres de la  misère et de l’extrême pauvreté», a- t-il rappelé.

Mais il reconnaît qu’aucun parti politique ne pourra faire face à tous les défis en comptant sur sa seule force. C’est pourquoi il conclut : «tous ceux qui, comme nous, aiment passionnément le Mali, sauront tôt ou tard se retrouver, Inch’Allah»

Abou Berthé