Nommé le 17 avril dernier comme Premier Ministre en vue de trouver une solution de sortie de crise institutionnelle imposée par une classe politique assoiffée de pouvoirs, pilleuse et cynique pour la plupart de 1991 à 2012, Dr Cheick Modibo Diarra que ses détracteurs soupçonnent d’être le « bras » armé de l’ancien Président Général Moussa Traoré, celui-là même qui avait été diabolisé la même année, devait relever les nombreux défis : crise institutionnelle, libération des régions nord du pays, organisation des élections générales présidentielles, législatives et communales, devient le vrai parton avec ses pleins pouvoirs conférés par l’accord cadre du 06 avril 2012. Le vrai Cheick est là debout comme un lion. Malheureusement, une certaine classe politique ne lui a pas donné le temps ainsi qu’au CNRDRE, cette junte qui venait de sauver le mali d’un chaos général. Durant plus de trois mois, CMD et son équipe se battront pour tenter de faire bouger la machine. Difficilement du fait des actes de sabotage et autres offensive diplomatique de ces pouvoiristes.
Qu’à cela ne tienne, CMD et son équipe doublée du support de l’armée, résisteront aux coups de boutoirs et autres cabales jamais imaginables au Mali. C’est dans ce contexte que le Président par intérim, Pr Dioncounda Traoré après avoir été agressé dans le palais de Koulouba, rentrera de la France où il était en traitement. Lors de son discours à la Nation, il ignorera le PM Diarra et même les acquits engendrés en son absence. Ce qui créera un climat délétère entre les deux hommes.
Passé ce coup de froid, des tractations seront engagées pour former le gouvernement dit d’union nationale dans le quel toutes les sensibilités du pays seront représentés.
Si certains criaient déjà victoire, surtout du côté du « FDR », Dr Cheick Diarra n’avait pas fini de battre ses cartes. Quoi de plus normal car, c’est lui le Premier Ministre avec « pleins pouvoirs » selon l’accord cadre du 06 avril dernier intervenu entre le CNRDRE et la CEDEAO en rappelant
l'ancien ministre des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, l'ex-ministre de la Communication, Hamadoun Touré, et l’ex-ministre de la Jeunesse et du Travail, Mamadou Diakité, l’astrophysicien démontre qu’il est le « Chef » bien entendu avec la bénédiction de l’armée qui demeure à l’écart mais veille comme le lait sur le feu sur le processus. C’est dire que tandem marche à merveille.
Ce qui est sûr, le Président de la république par intérim, en ratant son coup de Jarnaque contre le PM Diarra, devrait s’attendre à un retour de la manivelle lui qui au cours d’une rencontre feutrée du 13 août dernier avec ses gars du FDR disait en substance ceci : «
Je suis fier de vous et vous félicite pour votre combat de maintenir la démocratie dans le Mali. Je suis en mission du FDR ».
En tout cas, le PM en étoffant son gouvernement, veut avoir le contrôle de tout l’appareil sous peine de n’avoir pas de surprises désagréables de politiciens rôdés à la roublardise et au complot permanent. Surtout des dinosaures à l’image du Pr Dioncounda Traoré, Aly Nouhoum Diallo, AOK et bien d’autres. N’est-ce pas pour cela, il réajustera le tir du lundi en ramenant trois de ses meilleurs proches : Sadio Lamine Sow, Hamadoun Touré et Mamadou Diakité qui deviennent du coup de vrais supers ministres. Qui a dit que l’astrophysien ne sait pas manœuvrer ?
Ardo