C’est parti pour la campagne d’information de sensibilisation et de formation pour la création d’une Cour des Comptes au Mali. La cérémonie de lancement de cette campagne s’est déroulée lundi dernier au CICB, sous la présidence de Mme le premier ministre Cissé Mariam Kaidama
Sidibé. C’était en présence du ministre chargé des Relations avec les Institutions, des membres du gouvernement, des presidents des institutions de la République, du président de la Cour des Comptes de l’UEMOA, du président de la Cour Suprême du Mali et du représentant résident du PNUD au Mali.
Le traité de l’UEMOA exige des Etats signataires la création d’une Cour des Comptes. A ce jour, 6 des 8 Etats membres de l’UEMOA ont déjà créé leur Cour des Comptes. Le Burkina- Faso a créé sa Cour des Comptes en 2000, le Sénégal a créé la sienne en 1999. Celles du Togo et de la guinée ont vu le jour en 1992. Quant à la Cote- d’Ivoire, sa Cour des Comptes a été créée en 1994. Le Mali et le Bénin sont les Etats de l’UEMOA à trainer le pied.
La Cour des Comptes voulue par l’UEMOA, dans chaque Etat membre, se veut être une juridiction supérieure et indépendante de contrôle des finances publiques. Indépendante des pouvoirs exécutif et législatif, la Cour des Comptes exerce son contrôle selon une procédure et le principe de la contradiction, de la collégialité et de publicité de ses rapports et recommandations. Cette Cour va contribuer à la bonne gouvernance économique et financière des Etats, une attente des citoyens. Aussi, elle va circoncire la corruption.
Bien qu’en retard dans sa création, les autorités maliennes sont conscientes de l’importance d’une Cour des Comptes. Ce qui fera dire au ministre en charge des Relations avec les Institutions que sa création s’impose. Pour Mariam Kaidama Sidibé, la Cour des Compte dont son principe est la transparence dans la gestion des finances publiques, va répondre, sans nul doute, aux attentes des citoyens. Elle assure que la nouvelle constitution qui sera soumise au référendum le 29 avril 2012 consacre la création d’une Cour des Comptes au Mali, en lieu et place de la Section des Comptes de la Cour Suprême. Toute chose qui témoigne, selon Mme le premier ministre, que le gouvernement du Mali fait de la bonne gouvernance une priorité.
Le président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily indique que son institution souscrit entièrement à la démarche de l’UEMOA. Il promet d’accompagner le ministère des Relations avec les Institutions dans sa campagne d’information, de sensibilisation et de formation pour la création de cette Cour des Comptes. Cette campagne qui vient d’être lancée va se poursuivre dans toutes les capitales régionales.
Le président de la Cour des Comptes de l’UEMOA indique que la création d’une Cour des Compte n’est pas un luxe pour le Mali. Avant de conclure, que le Mali doit accélérer le processus afin de faire droit à cette disposition communautaire.
Abou Berthé