Mali : 02 regroupements de Magistrats rappellent que le dossier du Dr Choguel K Maïga est encore pendant devant le 5e cabinet du pôle économique et financier
L’Association malienne des Procureurs et Poursuivants (AMPP) et la Référence Syndicale des Magistrats (REFSYMA) s’étonnent que « les commandes du gouvernement soient confiées à un citoyen épinglé par les services de contrôle », en occurrence Dr Choguel Kokalla Maïga, Chef du gouvernement de la transition. Les deux regroupements de Magistrats l’ont fait savoir à travers un communiqué daté du jeudi 23 septembre.
C’est désormais la guerre entre L’Association malienne des Procureurs et Poursuivants (AMPP) et la Référence Syndicale des Magistrats (REFSYMA) et le Dr Choguel K Maïga. Dans un communiqué daté du jeudi 23 septembre, les 02 regroupements ont fortement dézingué le Chef du gouvernement.
Selon l’AMPP et la REFSYMA, Dr Choguel K Maïga sans le nommé, est épinglé par les services de contrôle d’où son étonnement de le voir à la tête du gouvernement. Ce qui contrarie les propos du Premier ministre qui avait affirmé la veille à la télévision nationale n’avoir jamais été épinglé par un service de contrôle au Mali.
Il faut à titre de rappel que Dr Choguel Kokalla Maïga, alors PDG de l’AMRTP, a été épinglé par un rapport du Bureau du Vérificateur Général en date du 17 Juin 2016. Le rapport porte sur le contrôle de l’AMRTP pour la période allant du 1er Janvier 2012 au 31 Décembre 2015.
D’après les 02 regroupements de Magistrats, « le Premier ministre a reconnu publiquement lors d’une de ses sorties médiatiques, avoir restitué tardivement et sous la contrainte, le montant intégral des deniers publics avoisinant les sept cent millions (700.000.000) FCFA ». Ces aveux du Dr Choguel K Maïga loin de le blanchir sont plutôt de nature à faciliter la tâche du parquet auquel incombe la charge de soutenir le bien-fondé de la poursuite, estiment l’AMPP et la REFSYMA qui rappellent que « le dossier du Dr Maïga est encore pendant devant le 5e cabinet du pôle économique et financier ».
« Cette restitution forcée, soutiennent-elles, vaut confirmation, par anticipation, par le mis en cause lui-même de sa culpabilité, quoiqu’aujourd’hui, Premier Ministre du Gouvernement. » Aussi, Cheick Mohamed Chérif Koné et ses camarades dénoncent comme troublante « la révocation sur fond de règlement de comptes, dès le conseil des ministres du 28 Juillet 2021, de la responsable du Contrôle Général des Services Publics, celle- là même qui avait audité sa gestion à l’AMRTP ». Toute chose que les 02 regroupements de Magistrats jugent injuste et arbitraire.
Pour terminer, l’AMPP et la REFSYMA se disent préoccupées par « les velléités manifestes d’instrumentalisation de l’appareil judiciaire par le pouvoir exécutif au mépris du principe de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice, avec fort malheureusement, l’aval de quelques responsables de la justice elle-même ».
Il faut dire que toute cette affaire intervient dans un contexte de lutte contre la corruption engagée par le gouvernement. Plusieurs personnalités ont été incarcérées dans des affaires de détournements de fonds publics. Des incarcérations que plusieurs juristes trouvent injustes puisque n’ayant selon eux pas respectées la procédure. Cheick Mohamed Chérif Koné qui était à la pointe de la contestation a vu son décret de nomination comme Premier avocat général à la Cour Suprême abrogé.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
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