Détournement et fraude au SE-HCNLS : Le DAF Aliou Doumbia sur la sellette !
Le bar froid le buffet garni À titre d’exemple, pour une même opération Doumbia a signé le bon de commande, l’attestation de service fait et le titre de payement dont il est institué cosignataire. Des ressources du Fonds mondial ont été utilisées pour préfinancer des activités d’autres programmes à hauteur de 59 656 264 FCFA. Au chapitre du non respect des prescriptions du manuel, 119 opérations d’achat d’un montant de 92 553 213 FCFA ont été effectuées sans établir de fiche d’expression de besoins. Pour 63 dépenses de fonctionnement dont la somme représente 20 341 271 FCFA, Malick Sène le secrétaire exécutif du HCNLS et ses complices n’ont pas produit de document de livraison des biens ou d’attestation de service fait. Aussi, ils n’exigent pas que les factures payées soient acquittées par les fournisseurs et n’annulent pas celles réglées en y apposant la mention «PAYÉ». Ce qui peut favoriser le paiement multiple d’une même facture dans la mesure où ce service gère les fonds de partenaires différents. Malick Sène et ses hommes ont fait confectionner des cartes de visite pour 1 400 000 FCFA au profit de 70 membres de son personnel. Or, seuls 20 émargent au Fonds mondial. Pour l’achat réglé par chèque n°0677966, le bon de travail et les factures pro forma établis le 2 avril 2010 sont postérieurs à la facture définitive et au bordereau de livraison datés du 12 mars 2010.
Festival des malversations sur le boulevard de l’impunité Alou Doumbia a payé 1 800 000 FCFA par chèque n°0318979 à un fournisseur de pause-café ayant mentionné sur sa facture le numéro d’identification fiscal d’un autre opérateur économique. Pire, le chèque a été remis à une personne différente de celle dont le nom y figure. Comme si tout ceci ne suffisait pas, l’attributaire du marché n°0001/AGC/2006/FM signé le 17 mars 2006 pour 299 932 514 FCFA relatif à la fourniture de matériels médicaux et de laboratoire a fourni des fiches techniques libellées exclusivement en anglais. Or, les Instructions aux soumissionnaires exigent que tous les documents soient en français, langue d’expression officielle du Mali. La commission d’évaluation des offres du marché du 5 décembre 2005 pour la fourniture de matériels roulants et informatiques de mobiliers de bureau et de froid s’est fondée sur des critères différents de ceux énoncés dans le Dossier d’appel d’offre (DAO). Pour la fourniture de mobiliers de bureau (lot n°3) objet du marché N°0003/AGC/2005/FM pour un montant de 23 615 000 FCFA, un soumissionnaire a été injustement exclu au motif qu’il a été attributaire d’un autre lot. Ce critère d’élimination n’est pas prévu dans le DAO. Le soumissionnaire proposait 23 615 000 FCFA tandis que l’attributaire demandait 38 807 000 FCFA, soit un écart de 15 192 000 F. Au finish, la commission a attribué le marché au prix proposé par le soumissionnaire éliminé qui était le moins-disant.
Comment a-t-il été crée? Le premier cas de Sida au Mali a été découvert en 1985 et la première enquête de séroprévalence à Bamako fut menée en 1987. Du coup, le gouvernement a mis en place, durant la même année, avec l’aide de différents partenaires internationaux, le Programme national de lutte contre le sida (PNLS). La contribution du budget national à la lutte contre la pandémie a été multipliée en passant de 10 millions de FCFA en 2002 et 2003 à 2,3 milliards en 2004 et 2005. Le Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS) fut créé par décret n°04-106/P-RM du 31 mars 2004 et est placé sous l’autorité du Président de la République. Son secrétariat exécutif (SE) a été mis en place par décret n°05-307/P-RM du 8 juillet 2005. Et depuis c’est l’inoxydable et l’indétrônable Malick Sène qui dirige cette structure. Celle-ci est chargée de veiller à la promotion de la politique nationale de lutte contre le Sida, de suivre les programmes d’intervention et de faire le plaidoyer en vue de la mobilisation des ressources et de la pleine adhésion des populations aux objectifs, stratégies et programmes de lutte. Le SE-HCNLS bénéficiaire principal et destinataire de tous les fonds alloués au round 4 a reçu 9 664 265 646 FCFA. Pour la première tranche du round 4 (2005-2007) une Agence de Gestion des Contrats (AGC) était mis en place pour la négociation, la conclusion, l’exécution et le suivi des différentes conventions nécessaires pour les activités. Mais après les rapaces se sont accaparés de ce service devenu une pompe à financer les campagnes pour accéder au palais de Koulouba. À suivre… Oumar BAH
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