Depuis que la plainte du parti Sadi a été déposée à la Cour de justice de la Cedeao contre la Confédération des Chefs d’Etat de cette organisation pour violation de la Constitution du Mali en imposant Dioncounda Traoré non pas comme président intérimaire, mais comme président de la Transition, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont. Le procès a eu lieu le 30 octobre 2012 à Abuja et le verdict est attendu le 10 décembre 2012.
[caption id="attachment_84224" align="aligncenter" width="610"]

Oumar Mariko, Sadi[/caption]
C’est dans ce cadre que le parti Sadi a organisé une conférence de presse pour édifier les hommes de média. C’était dans la matinée du mercredi 07 novembre 2012 dans les locaux de la Maison de la Presse. On y notait la présence du président du parti, Cheick Omar Sissoko, du secrétaire général, Dr Oumar Mariko et de Me Mariam Diawara.
Dans son mot d’introduction, le président du parti, Cheick Omar Sissoko, a situé l’objet de la conférence de presse: l’assignation des Chefs d’Etat de la Cedeao devant la Cour de justice de l’institution. Selon lui, le président Dioncounda Traoré a quitté Bamako comme président par intérim, conformément à la Constitution en son article 36 qui l’autorisait à préparer les élections entre 21 et 40 jours. Les 40 jours ne sont pas encore arrivés, quand au cours d’un sommet organisé par la Cedeao, il est revenu comme président de la Transition fixée à un an par Alassane Dramane Ouattara et d’autres personnes. Il fera savoir que la Constitution du Mali a été violée ainsi que les textes de la Cedeao.
Quant Me Mariam Diawara, avocate du parti Sadi, elle a expliqué de long en large les différentes étapes qui ont permis au parti de déposer cette plainte dont le verdict est attendu le 10 décembre 2012. Selon elle, la décision de l’institution à prendre Dioncounda Traoré comme président de la Transition est illégale. « Ils ont vendu tout le Mali pour permettre à l’impérialisme de s’installer dans notre pays. La Cedeao a pris cause pour le Président déchu en faisant la pression sur la junte», a-t-elle déclaré.
Prenant la parole, le secrétaire général, Dr Oumar Mariko, n’ira pas par le dos de la cuillère pour déclarer que la Cedeao a manqué de respect pour le peuple malien. Il fera savoir que l’on croyait que le Président ivoirien était le président du Mali. Il a jugé qu’il est satisfait de la manière dont la Cour de justice de la Cedeao est en train de juger cette affaire. «Nous n’allons pas permettre aux malfrats comme Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra de prendre le Mali en otage. Ils sont insouciants des difficultés du pays. Le Mali est devenu un fond de commerce pour le président ivoirien et les membres du Fdr», a martelé Oumar Mariko.
Il a profité de l’occasion pour annoncer que le peuple sénégalais organise le 10 novembre 2012, à Dakar, une marche de soutien en faveur du peuple malien.
Destin GNIMADI