Des députés maliens se sont, en plénière, offusqués vendredi, du caractère persistant d’un sit-in observé depuis un mois par des « indignés de la démocratie » pour réclamer leur démission et la fermeture du parlement.

« Nous avons vainement demandé aux plus hautes autorités du pays de faire évacuer ces personnes », s’est exclamé un député en dénonçant des soutiens « occultes » à la manifestation.
Alors que les députés maliens délibéraient vendredi sur un projet de loi d’amnistie en faveur des auteurs du coup d’Etat du 22 mars, des dizaines de personnes en colère occupaient la devanture de leur parlement.
Tous les députés, travailleurs et observateurs ont dû emprunter une voie de service pour pouvoir accéder au bâtiment dont l’intérieur était le seul endroit sécurisé par les forces de l’ordre.
Assis sous des bâches, les manifestants scandaient dans des hauts parleurs des slogans hostiles aux députés qu’ils accusent de s’être « aliénés » au régime du président déchu Amadou Toumani Touré, renversé le 22 mars.
La manifestation dure depuis le 8 avril dernier, ont indiqué des députés et des témoins rencontrés sur les lieux.
Un député a affirmé en session plénière que le premier ministre (NDLR : Cheick Modibo Sidibé), informé de la situation, a répondu que « s’ils ne pouvaient accéder au parlement, les élus se devaient de rentrer à la maison ».
[ 5/19/2012 8:04:27 PM ] APANEWS