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ORTM[/caption]
L’on pensait que le changement prôné-du moins en théorie-par l’actuel chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, allait amener l’Ortm à davantage oser dans sa façon de traiter les sujets cruciaux. Mais visiblement, c’est la continuité dans la médiocrité. Comme nous l’a une fois de plus démontré, la grande interview que le président de la République a accordée à l’Ortm et à Africable à l’occasion du deuxième anniversaire de son accession à la magistrature suprême.
Il faut dire que même IBK, à travers cet entretien, a, dans la forme en tout cas, donné des signes de changement. En acceptant de se prêter aux questions du journaliste d’Africable, Sékou Tangara, dont on peut dire qu’il a eu toute latitude à poser ses questions, apparemment sans censure. Cela est à l’actif du président qui a accepté de se prêter à toutes les questions, fussent-elles défavorables. C’est ainsi que Sékou Tangara a soulagé nombre de ses compatriotes en posant les questions relatives aux préoccupations de l’heure. Ce faisant, il donne une image du journalisme autre que celle que l’Ortm nous montre. Ibrahim Diombélé ne faisait que tendre la perche au président pour lui permettre de s’auto-satisfaire. Et quand il voyait que son confrère d’Africable commençait à ‘’emmerder’’ le chef de l’Etat, il s’empressait de changer de sujet, ayant la police des débats. Il en va de même des reportages de Ibrahim Traoré, tous tendant à encenser le président, à dresser un tableau du Mali où il n’y aurait aucune noirceur, comme si nous ne vivions pas dans le même pays. Eh bien, c’est raté. Il a peut-être fait plaisir au président, grâce au régime duquel il a pris plaisir à voyager par avion, mais il ne saurait tromper l’opinion.
Le peuple n’est jamais dupe. C’est l’occasion de faire un clin d’œil à la Haute Autorité de la Communication (HAC) dont la mise en place aurait dû permettre cette mutation tant attendue des médias publics. Mutation qui éviterait à ces médias de ne dire que ce qui va dans l’intérêt du pouvoir en place. Au grand dam du peuple. Malheureusement, telle qu’elle est conçue, la HAC ne serait certainement pas la solution.
La Rédaction