[caption id="attachment_57936" align="alignleft" width="343" caption="Le coup d'État militaire du 22 mars dernier a tenté de mettre fin à dix ans de règne du président Amadou Toumani Touré. © Riad Abada / Sipa"]

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La junte, qui s'est emparée du pouvoir le 22 mars dernier au Mali, aurait fini par céder sous la pression des chefs d'État ouest-africains.
Une délégation de la junte qui s'est emparée du pouvoir le 22 mars au Mali a affirmé, samedi à Ouagadougou, être "d'accord" avec les "grands principes" de sortie de crise imposant un retour rapide à "l'ordre constitutionnel normal" réclamé par les chefs d'État ouest-africains.
"Sur les grands principes qui nous ont été demandés, nous disons que nous sommes d'accord. Il faut une vie constitutionnelle régulière et normale, et maintenant, les modalités pour arriver à ça, c'est ça que nous allons discuter", a déclaré à la presse le colonel Moussa Sinko Coulibaly, directeur de cabinet du chef de la junte, à l'issue d'une rencontre avec le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne.
La délégation de trois militaires de la junte, conduite par le colonel Moussa Coulibaly, comprend également le capitaine Adama Diarra et le lieutenant Amadou Konaré, porte-parole de la junte. Pour la première fois, des membres du Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDRE, junte) ont rencontré M. Compaoré, nommé médiateur dans la crise malienne par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao, 15 pays).
"Nous repartons confiants"
Les entretiens entre la délégation de la junte et le médiateur, qui ont eu lieu dans le palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou, ont duré près de deux heures. "Nous avons eu des échanges fructueux, constructifs avec les autorités. Le président (Blaise Compaoré) nous a rassurés sur sa disponibilité à vouloir aller vers une solution constructive qui permet à un retour à un ordre constitutionnel dans un délai assez rapide", a ajouté l'officier putschiste.
"Nous repartons confiants d'ici et nous espérons dans un délai relativement rapide arriver à un consensus qui nous permettra de remettre les institutions de l'État dans un état acceptable pour tout le monde", a-t-il ajouté, soulignant que la junte "n'est pas là pour confisquer le pouvoir". Le chef de la diplomatie burkinabée Djibrill Bassolé a indiqué à l'AFP qu'il se rendait "immédiatement" à Bamako pour rencontrer le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte.
"Nous avons discuté des modalités de sortie de crise avec la délégation qui est ici présente. Nous continuerons à discuter à Bamako ce (samedi) soir même afin de trouver la solution qui apaise le climat social, qui fédère les Maliens et qui nous permette finalement d'adopter des institutions stables", a annoncé M. Bassolé. La Cedeao a menacé, jeudi, le Mali d'un "embargo diplomatique et financier" en l'absence de retour à l'ordre constitutionnel "dans un délai maximum de 72 heures", soit lundi "au plus tard".
LE POINT.FR
31/03/2012 à 18:06