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miliciens Seleka[/caption]
La tragédie centrafricaine frappe de plein fouet le Mali avec l’assassinat de six (6) musulmans maliens dans les villes de Bria et de Zakho. Et si rien n’est fait, à temps, ce sont plus de 500 de nos compatriotes vivant dans cette partie de l’est de Centrafrique qui risquent d’être exterminés par les milices chrétiennes des anti-balaka. Les missions diplomatiques maliennes d’Afrique centrale, les missions diplomatiques françaises et les autorités maliennes sont saisies de cette situation dramatique. L’association Tabital Pulaku Mali et Tabital Pulaku international tirent la sonnette d’alarme pour éviter un génocide. A consonance religieuse.
Le drame se passe à Bria et Zakho, deux localités situées à 700 km de Bangui, à l’Est centrafricain, à la frontière avec le Soudan et le Soudan du sud.
Lors de la
reprise des combats en Centrafrique en décembre 2012 entre les
FACA loyalistes et la coalition rebelle de
Séléka, consacrant la deuxième guerre civile dans ce pays, ces localités tombent aux mains des rebelles.
Mais après la démission du président de la transition,
Michel Djotodia (chef des miliciens de la Séléka), le
10 janvier dernier, tous les rebelles se sont repliés vers le nord, dans leur secteur, abandonnant à la merci des anti-balaka, toutes les villes de l’Est dont Bria et Zakho, zones quasi inaccessibles, sauf par avion.
Alors, débute la vengeance sanglante des chrétiens sur les musulmans, centrafricains et étrangers. Le mode opératoire des anti-balaka? Ils encerclent les quartiers où sont concentrés les musulmans ; ils les font sortir par petits groupes ; puis les assassinent à coups de manchettes ou d’armes à feu. Et ils promettent de continuer ainsi jusqu’à l’extermination complète des musulmans.
Malheureusement, les communautés étrangères les plus nombreuses dans ces deux localités à dominance agro-pastorale et de commerce, ce sont les Maliens, notamment les peuls et les sarakholés.
A Bria, il y aurait près de 500 Maliens dans la ville ; et celle de Zakho abriterait près de 70 de nos compatriotes.
L’extermination des musulmans se prépare
A la date d’aujourd’hui, six (6) Maliens ont été tués là, dont le responsable des Maliens de Bria, M. Doucouré, qui laisse derrière lui une veuve et trois enfants.
Le drame, c’est que dans les deux villes, il n’y a aucune force militaire : ni les forces armées centrafricaines (FACA), ni celles de la MISCA, encore moins les militaires français de Sangaris. Les populations musulmanes sont abandonnées à leur sort et leurs vies placées entre les mains des ennemis jurés, prêts à les massacrer.
Et, si rien n’est fait dans les plus délais, l’humanité pourrait assister à un véritable génocide religieux avec l’extermination de tous les musulmans de Bria et Zakho où résident plus de 500 Maliens.
Le ministère des Maliens de l’extérieur (qui avait rapatrié des centaines de nos compatriotes de Bangui) et le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale ont été saisis du drame. Il en est de même des missions diplomatiques maliennes d’Afrique centrale.
En plus, Tabital Pulaku international est entrain d’alerter certaines missions diplomatiques françaises et d’autres organismes à caractère humanitaire afin d’éviter un pogrom.
Cependant, il faut souligner la reconnaissance et la gratitude des Maliens de Centrafrique à l’endroit du Consul du Mali à Douala, Moussa Balla Diakité, ancien ministre de la jeunesse et des sports. En effet, depuis le début du drame, de milliers de Maliens ont fui Bangui et l’intérieur de la Centrafrique pour se réfugier aux frontières avec le Cameroun, le Tchad, le Soudan, le Soudan du sud, le Congo et la RDC. Moussa Balla Diakité est le seul diplomate malien en Afrique centrale à avoir fait le déplacement jusqu’à la frontière, pour rencontrer les réfugiés maliens, leur apporter son soutien moral et matériel et les aider à rallier Douala C’est un acte de courage et de dévouement que nos compatriotes saluent à leur juste valeur.
La rédaction[