Week-end sanglant pour les Forces armées maliennes : 2 militaires tués à Nampala, 11 gardes massacrés à Gourma Rharouss

Après quelques semaines de ce qu’on pouvait qualifier de relative accalmie, la situation sécuritaire (sur le terrain) s’est à nouveau détériorée ces derniers jours. En divers endroits du pays les forces armées et de sécurité maliennes (Famas) sont prises pour cible, par des individus armés on identifiés. Au cours de cette seule semaine deux incidents ayant chacun fait des victimes militaires, ont été enregistrés. Le premier est intervenu, le samedi, 1^er août dernier (vers 15h) dans la région de Ségou. Une escorte de l’armée est tombée dans une embuscade, à 6 Km de Toulé un petit village de la commune de Nampala. L’on déplore la mort de deux soldats. Le gouvernement, dans un communiqué, a informé l’opinion de l’envoi de renforts et rassuré que des poursuites ont été déjà lancées pour retrouver les auteurs d’une telle barbarie… Le lundi 3 août, soit 72h après l’incident survenu sur l’axe Diabaly Nampala, d’autres hommes armés, attaquent, entre 4h et 5h du matin, le poste de garde de Gourma Rharouss (Tombouctou). Le bilan, cette fois, est très lourd. Il est de 11 gardes tués et un autre blessé. Ces actes d’agression contre les positions des Famas obligent à se poser des questions sur leurs auteurs. Pour certains observateurs, la piste islamiste parait la plus probable. Pour eux, il est fort probable que les deux attaques (l’embuscade de Nampala et l’attaque du poste de sécurité de Gourma Rharouss) soient fait dans le prolongements des opérations que des individus se réclamant de l’organisation terroriste Ansar Dine, avaient mené (il y a quelques mois) dans deux localités du sud : Nara (Koulikoro) et Fakola (Sikasso). Aujourd’hui, c’est une situation qui suscite à la fois interrogations et questionnements. Vu surtout le contexte où, un accord (que toutes les parties considèrent comme étant une bonne base pour les négociations) a été déjà signé et attend d’être mis en œuvre de bonne foi par toutes les parties. Suite à ces attaques actes d’agression contre les forces armées et de sécurité, des réactions n’ont pas tardé. Les premières viennent du coté de l’opposition, précisément de l’URD. Qui a publié, le même jour (lundi, 3 août) un communiqué demandant au gouvernement de diligenter des actions pour rechercher, poursuivre et punir les responsables de tels actes (criminels). «L'URD condamne avec la plus grande fermeté les attaques djihadistes et terroristes perpétrées contre les positions de nos Forces armées et de sécurité sur l'axe Nampala-Diabaly et à Gourma Rharous dans la région». Pour l’URD, formation politique de Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition, la montée fulgurante de ces attaques et surtout le nouveau mode opératoire des groupes terroristes et djihadistes dans notre pays, requiert une vigilance sans faille  et une mobilisation permanente à travers des actions appropriées pour combattre ces menaces. Papa Sow