Processus de paix et de réconciliation nationale : La Fondation Balanzan engage les légitimités coutumières et religieuses !

24 Décember 2014 - 17:02
24 Décember 2014 - 17:02
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Le carde du luxueux hôtel Radisson Blu de Bamako a été choisi pour abriter  un séminaire de haut niveau sur  les enjeux, les défis  et les conséquences des crises cycliques intervenues au Mali, le mardi 9 décembre  pour deux jours. Organisée par la Fondation Balazan pour la gouvernance et la stabilité, les travaux de la cérémonie d’ouverture étaient présidés par le président du Haut conseil des collectivités territoriales, Oumarou  Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, en présence de Tierno amadou Oumar Hass Diallo,  ministre des affaires religieux et du culte Cette rencontre de deux jours qui a réuni toute  la crème des dépositaires de la tradition a été possible grâce à la Fondation Balazan,  sous la conduite de Moussa Makan Camara,  président de la fondation,  avec l’appui  financier de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dont le thème était la contribution des dépositaires des légitimités  coutumières et religieuses au processus de paix et de réconciliation  nationale. Dans son adresse,  le Ministre des affaires religieux et du culte Tierno  Hass,  a engagé les dignitaires coutumiers et religieux en ces termes : «  les  chefs des cultes, et de tous les cultes de la société civile,  représentatifs des différents terroirs des régions du Mali. Vous, prestigieux artistes, et notabilité du Mali, nous demandons votre aide et vous engageons  pour la restauration d’un climat  de confiance de tolérance de la construction et la  consolidation  d’un vivre ensemble  entre les Maliens  au-delà des appartenances ethnique, religieuse, régionale et/ou politique ». Le président du HCC a enchainé dans la même direction,  en sollicitant l’appui des légitimités coutumières et religieuses pour la paix réconciliation nationale, dans un Mali uni,  avant d’ajouter que la chefferie traditionnelle, les communicateurs titrés dépositaires des us et coutumes, au regard de la légitimité qu’ils incarnent sont censés identifier les vrais interlocuteurs et ménager le terreau fertile pour un dialogue constructif. Aussi Mohamed Ag Oumarou, président du Haut conseil des collectivités a insisté sur la nécessité d’instaurer un  dialogue intra et inter communautaire pour renforcer la cohésion sociale,  l’unité et la solidarité nationales. « A cet égard, les dépositaires des  légitimités coutumières et religieuses – gardiennes des  valeurs  de la société malienne, des principes et des croyances spirituelles – constituent  des relais et des interfaces clefs dans la  sensibilisation, la  mobilisation et la  dissémination de l’information sur la consolidation de la démocratie et de la paix Félicitant la Fondation Balanzan,  le président des femmes parlementaires du nord a dit  que l’initiative vient à point nommé quand on sait qu’aujourd’hui  le destin de notre pays se dessine à travers le processus de dialogue inter-maliens. Elle est aussi salutaire en ce sens qu’elle répond à un adage. Lequel  dit : « Quand on fait ce que son père n’a pas fait, on verra ce que son grand père n’a pas vu, » Ceci  pour dire que nous avons ignoré de valoriser un outil ancestral légué par nos parents, par lequel nous avons toujours régler nos différents,  les légitimités coutumières, religieuses et socioculturelles. Le Mali,  après trois ans de crises de tous genres qui ont fait trembler les fondements de notre nation,  retrouve progressivement la paix et la stabilité, mais cette situation a laissé des séquelles occasionnant le déchirement du tissu social, l’effritement de la confiance l’installation de la méfiance et de la suspicion chez des populations qui ont toujours vécu  en parfaite harmonie et en symbiose. Le vivre ensemble à la sortie de cette crise sans précédent est devenu  difficile, malgré cela et fort heureusement :  la qualité des valeurs sociales, la tolérance nous ont évité le pire. Aujourd’hui déjà la reconnaissance du rôle très important que peuvent jouer les légitimités coutumières socioculturelles permet d’oser espérer que nous sommes sur la bonne voie pour accueillir et accompagner la paix et la réconciliation nationale. Notre pays connaît des rebellions qui sont devenues cycliques depuis l’indépendance, leur mauvaise gestion caractérisée par des accords souvent arrangés qui nous ont valu cette grande crise du  17 janvier 2012, mais force est de reconnaître qu’elle bénéficie d’une meilleure gestion par l’implication et l’association de toutes les composantes sociales et la diffusion de toutes les étapes de processus aux maliens et a tous les niveaux. Par cette initiative,  vous aurez à réparer une injustice en permettant aux  légitimités coutumière, religieuse et socioculturelle de jouer le rôle qui leur a été confié depuis la nuit des temps par la société. En tant que femme, mère, épouse, fille et malienne ressortissante du NORD,  je crois à  la paix car,  elle habite le cœur de tout un chacun.  La nostalgie de vivre ensemble est ressentie à travers toutes les conversations, la conviction d’un Mali un et indivisible est une réalité. Mah Traoré

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