Nord Mali: De la rébellion à l’épuration ethnique Témoignages accablants ! Complicité de la France
Mardi 17 janvier 2012, un déferlement d’hommes surarmés, appuyés d’armements lourds, prend d’assaut les localités de Menaka, Tessalit... Au tableau de chasse des forces rebelles également, Léré et surtout Aguel’hoc, ville vassale rebelles et où le carnage a été entier. Des combats extrêmement violents entre forces antagonistes se poursuivaient encore le week-end dernier à Tessalit et Menaka. Malgré le déploiement massif des forces régulières, les populations ont assisté, impuissantes, à l’exacerbation de la tension avec à la clé 50.000 réfugiés. Des fonctionnaires maliens en poste à Menaka ayant échappé in extremis aux massacres et une habitante de Kati dont un parent a été cueilli à froid, puis exécuté, racontent les mésaventures vécues au grand nord. De même que Henry de Raincourt, ministre français de la coopération qui poignarde…
Menaka est devenue une ville fantôme. Les derniers bastions sont tombés et toutes les structures socio-économiques ont été saccagées. Côté gouvernement, on parle de repli tactique. Cette stratégie de repli volontaire a-t-elle permis aux forces rebelles de s’installer confortablement durablement dans ces zones occupées ?
Aux dires des fonctionnaires ayant pris la poudre d’escampette, les assaillants étaient lourdement armés et supérieurs en hommes et en matériels à nos soldats. Prises de panique, les populations ont à leur tour, pris leurs jambes au cou.
Interrogé, un des fugitifs, fonctionnaire de son état à Menaka est formel : « On a vu les rebelles, en grand nombre, armés jusqu’aux dents attaquer la ville. En l’absence de nos forces de l’ordre, nous sommes parvenus à s’enfuir in extremis. Nous avons vu la mort venir. Nous avons marché30 kilomètresà pied abandonnant biens et argent. On n’a même pas eu le temps de les récupérer ». Et d’ajouter : « On les attendait dire : tuez tout sudiste » s’est-il exclamé, la voix roque.
« C’est là que j’ai su que nous sommes dans l’engrenage d’une guerre d’épuration technique » martèle notre interlocuteur.
La veille, une Citadine de Kati, très amère, nous confiait ceci : « Un de nos frères nous a appelé en annonçant qu’il sera la 25e personne à être exécutée. La conversation a continué avec ses parents jusqu’à l’heure H où l’infortuné a cessé de communiquer. Le téléphone sonnait, mais personne n’était plus là pour répondre. Le lendemain, la nouvelle de sa mort est tombée comme un couperet ».
Et à Henry de Raincourt d’enfoncer le clou sur RFI : « Pas de solution militaire immédiate... Le rapport de force n’est pas totalement établi. Il y a eu des violences inadmissibles, des exécutions avec des personnes capturées, froidement abattues, peut être égorgées, ou, une balle dans la tête... L’indépendance n’est pas une solution, le MNLA ne représente pas la totalité des populations dans les zones revendiquées.La Francen’a pas ambition, à elle seule, d’organiser une table ronde… ».
Le ministre français a exclu l’intervention militaire française pour préserver la vie des otages français entre les mains de AQMI qui s’identifie comme un partenaire du MNLA. Et croire que des représentants du MNLA ont été reçus à Paris…
Le fait que le Quai d’Orset a reçu des éléments se revendiquant de cette association a fini de convaincre l’opinion qu’il y a la main invisible de Paris derrière cette affaire. Aujourd’hui, les effets collatéraux sont énormes pour notre peuple. Il faut d’abord un cessez-le feu avec remise des armes aux autorités maliennes.
Au nord Mali, c’est l’agonie, l’enfer sur terre. Le tout est prémédité. C’est pourquoi ATT est davantage interpellé pour qu’il passe à la vitesse supérieure afin de sauver la vie de nos braves populations. Des solutions doivent aussi être trouvée en faveur des réfugiés maliens (50 000) de Mauritanie, d’Algérie, du Burkina Faso, du Niger.
Paris murmure de ne pas toucher pas à l’intégrité territoriale du Mali comme pour caresser nos autorités dans le sens du poil. Alors question : pourquoi Sarkozy a-t-il reçu les notables du MNLA au Quai D’Orsay à l’insu des autorités maliennes ? Pourquoi l’Hexagone est-elle mieux renseignée que nos autorités sur la crise au Nord ?La Francecommunique t-elle directement avec les rebelles ?
Issiaka Sidibé
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