Le Mujao affirme avoir ouvert un "autre foyer de conflit" à Tombouctou

22 March 2013 - 14:48
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[caption id="attachment_93530" align="aligncenter" width="600"]Des militants du groupe armé islamiste Mujao dans le Nord-Mali le 10 septembre 2012. REUTERS Des militants du groupe armé islamiste Mujao dans le Nord-Mali le 10 septembre 2012. REUTERS[/caption] Le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, a revendiqué vendredi 22 mars l'attentat de la veille à Tombouctou. "Au nom de tous les moujahidines, le Mujao revendique l'attentat et l'attaque de Tombouctou, a déclaré Adnan Abou Al-Walid Sahraoui, porte-parole officiel du Mujao, lors d'un bref entretien téléphonique avec un journaliste de l'AFP à Bamako.Nous avons ouvert un autre foyer de conflit à Tombouctou, et nous allons continuer." "Les moujahidines sont à Gao, à Kidal, à Tombouctou", les capitales des trois régions formant le nord du Mali, "et ils vont continuer les combats grâce à Allah", a-t-il affirmé, sans plus de détails. "Les Français sont nos ennemis mais ceux qui travaillent avec eux sont aussi nos ennemis", a-t-il ajouté. LA SITUATION ÉTAIT CALME Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes armés, dont Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui contrôlaient la région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées au nom de la charia (loi islamique). L'attentat de jeudi, le premier dans cette ville historique à plus de 900 kilomètres de Bamako, a fait une dizaine de morts côté islamistes et un côté arméemalienne. Une tentative d'incursion d'islamistes à l'aéroport de la cité avait commencé par l'explosion d'une voiture piégée, avec un kamikaze à son bord, vers l'aéroport de Tombouctou. Un militaire malien a été tué, et au moins deux autres blessés, selon une source militaire malienne. "Une dizaine" de combattants d'un commando islamiste ont ensuite été tués par "les forces françaises et maliennes" lors de cette tentative d'intrusion, selon l'état-major de l'armée française. En outre, plusieurs soldats maliens ont été blessés dans les combats par un tir ami de l'armée française. Depuis sa libération fin janvier, la situation était calme à Tombouctou, contrairement à la région de Gao (nord-est), qui a connu des attentats-suicides et où une "quinzaine" de combattants islamistes ont été tués dans des accrochages récents, selon la France. Mais c'est dans le massif des Ifoghas (extrême nord-est) que se concentrent depuis plusieurs semaines les opérations, conduites dans cette zone par des soldats français et tchadiens contre les djihadistes qui s'y sont retranchés.   Le Monde.fr | 22.03.2013 à 11h28

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