L’Armée sort de ses réserves: Plus de 30 rebelles tués à Goudam

6 Févruary 2012 - 15:05
6 Févruary 2012 - 15:50
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Tentative d’enlèvement de véhicules  militaires à Tombouctou... 3  blessés, 10 prisonniers Des « intégrés » entre marteau et enclume Négociations ouvertes  à Alger : Pas touche à mon unité et intégrité territoriale ! Un calme apparent règne désormais dans le septentrion malien depuis l’attaque de Niafounké Mardi dernier et le génocide d’Aguelhok quelques jours auparavant. Une «quiétude»  cependant ponctuée par une tentative d’enlèvements de véhicules jusque dans le camp militaire de Tombouctou, d’importants déplacements des populations surtout d’origine arabo-berbère et touarègue vers en direction des pays frontaliers.  C’est vendredi dernier aux environs de 18 heures qu’une dizaine de militaires d’origine touarègue couramment appelés des «intégrés » ont tenté d’enlever trois véhicules Pick-up  de l’armée malienne équipés de mitrailleuses. Ils sont parvenus à sortir du camp. C’est à la sortie de la ville en direction de la localité de Ber qu’ils ont été accrochés par les éléments de la garde nationale. Les assaillants ont été les premiers à ouvrir le feu. Il ne pouvait en être autrement dans la mesure où les gardes s’apprêtaient à les intercepter. Les deux champs échangèrent donc des tirs nourris. Les gardes maliens eurent la main heureuse (nous ne cesserons jamais de louer le mérite de ce corps).   Tentant d’échapper à la riposte, les occupants s’éjectèrent des véhicules. On dénombre trois blessés parmi les insurgées dont un commandant, un lieutenant et un soldat, tous des « intégrés » de l’armée régulière. Un des véhicules qui avait reçu à  faufiler a été pris en chasse et intercepté par l’armée malienne. Ses occupants, au nombre de trois ont été arrêtés. Au moins six (10) assaillants dont trois (03) blessés ont été capturés. Les seconds ont reçu des soins à l’hôpital de la ville (leur vie n’est plus en danger) pendant  que les autres ont été mis en lieu sûr avant d’être jugés et condamnés par la justice. Telle est désormais la règle. Faut-il rappeler que le Mali a désormais décidé de porter plaintes contre les assaillants auprès des juridictions nationales et internationales ? Il faut signaler qu’en marge de cette tentative d’enlèvement de matériels militaires roulants, cinq autres véhicules du même type ont été aperçus, à bord des « intégrés »,  vendredi dernier à Sogolo dans le cercle de Niono en direction de la Mauritanie. Une information confirmée par les populations locales jointes au téléphones et lesquelles signalent en effet que les fugitifs se son dirigés vers la frontière mauritanienne.

Des « intégrés » entre marteau et enclume Ce n’est pas, à coup sûr, le choix de la guerre qui justifie l’attitude des militaires touaregs intégrés dans l’armée malienne.  Du moins, pas tous ! Il n’est évidemment pas bon d’être à la place de quiconque parmi eux. Victimes de préjugés du genre « ils sont tous les mêmes » (un raisonnement simplistes et erronés), ils subissent en outre des pressions de la part des va-t-en-guerre au sein des leurs. En clair, ici, la règle est simple : ou tu es avec moi, ou tu es contre moi. L’on constate dès lors que la marge de manœuvre de ces soldats est désormais très réduite. Au sud, ils doivent vivre dans un environnement où la méfiance n’est désormais plus feinte après les attaques et atrocités perpétrées dans certaines localités du nord par les leurs : « Ils sont tous les mêmes »… Au Nord, les va-t-en guerre, menacent de s’en prendre à leurs familles s’ils s’abstiennent de rejoindre leurs rangs. Les récents événements survenus à Bamako et autres localités du pays ont incité plus d’un à opter pour la seconde option consistant au moins à épargner leurs parents des mêmes atrocités commises par les insurgés contre des civils et militaires maliens. C’est, pour eux, le moindre mal. Logique funeste, mais logique quand même ! La même prévaut d’ailleurs  côté malien (lire encadré). Niafunké : l’armée malienne contre-attaque La journée du samedi 4 février  a été fatale pour les rebelles dans la localité de Goundam, région de Tombouctou. Plus d’une vingtaine de combattants touaregs ont été en effet surpris dans leur retraite par les militaires de Niafunké à une dizaine de kilomètres de Goundam. Ils ont été tués  à l’issue du combat. Ces hommes attendaient du renfort de Tombouctou et s’apprêtaient à attaquer la Goundam. Signalons que ce sont ces renforts qui ont été auparavant interceptés par la garde nationale. Un détail et non des moindres mérite d’être signalé: parmi les militaires maliens  ayant  mené l’assaut contre les rebelles à Goundam figurent des «intégrés». A la lumière de cette précision, il convient d’éviter l’amalgame. Ces soldats maliens ont été, en tout état de cause, accueillis en héros à leur retour à Niafunké. Ils ont en effet bénéficié de la reconnaissance et de l’encouragement des populations.

Négociations ouvertes  à Alger Plus de 4500 réfugiés maliens en Mauritanie dans la région frontalière de Wassala selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU.  Plus de 10 mille au Niger toujours selon la même source.  Psychose et dans les centres urbains et bourgades… Voilà ce à quoi les aventuriers touaregs exposent leurs frères. Le pire est certainement à craindre si les choses ne se tassent pas très vite. Ayant certainement compris les risques d’d’un embrasement aux conséquences incalculable aussi bien pour le Mali que pour tous les pays de la sous-région, les insurgés ont sollicité la médiation algérienne en vue de l’ouverture des négociations. Depuis jeudi dernier donc, une délégation conduite par le ministre Soumeylou Boubèye Maïga s’est rendue à Alger où elle a rencontré Les représentants de l’Alliance du 23 mai à sa tête Hamada Ag Bibi, et ceux du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Suite à la médiation algérienne, les deux camps ont convenu de la nécessité d’arrêter les hostilités et de donner la chance à la paix. Deux points restent cependant non-négociables: l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali. Le Mali entend en outre poursuivre les auteurs des atrocités d’Aguelhok  devant les juridictions appropriées. B.S. Diarra

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