La crise du nord mali vue par Pékin (Chine): Hu Jin Tao met la communauté internationale en garde

24 Févruary 2012 - 00:05
24 Févruary 2012 - 09:58
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[caption id="attachment_50217" align="alignleft" width="310" caption="Le Président de la République Populaire de Chine, Son Excellence Hu Jintao"][/caption] Le message de la République Populaire de Chine ne souffre de la moindre ambigüité: que la communauté internationale et la France en l’occurrence, « tire les leçons du passé, fasse  preuve de prudence, évite des mesures allant au au-delà du mandat du Conseil de sécurité… ». C’est la toute première déclaration officielle de la République Populaire de Chine sur la tribune des Nations-Unies à propos de la situation dans la bande Sahélo-saharienne.   Profitant d’un débat public du Conseil de sécurité sur la paix et la sécurité en Afrique, mardi dernier à propos de la gestion de la crise dans les pays du Sahel, le vice-représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, M Wang Min a été, on ne peut plus clair : «Nous souhaitons que les parties concernées de la communauté internationale tirent les leçons du passé, fassent preuve de prudence dans le traitement des crises et des conflits régionaux, règlent les divergences par des moyens pacifiques de dialogue et de négociation, évitent de prendre des mesures qui vont au-delà du mandat du Conseil de sécurité et jouent un rôle constructif dans le maintien de la paix et la sécurité régionales» (source Xinhua - French. News. Cn). Rappelons que la France a, à travers son ministre de la coopération, tenu des discours pour le moins ambigus relatifs à des victoires qu’auraient remporté les rebelles maliens sur le terrain et faisant. Des déclarations qui venaient après le massacre d’Aguelhok. Le ministre français avait auparavant reçu les scissionnistes touaregs  à Paris.  Et M. Raincourt d’entamer aujourd’hui  une série de visites dans les pays de la sous-région, en quête, dira-t-il, d’une paix entre combattants rebelles et l’Etat malien. Vues sous ce prisme, les déclarations du vice-représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies est sans équivoque : quelqu’un ne joue manifestement pas clair dans ce jeu. Il poursuit : «Nous espérons que l’ONU jouera activement son rôle de coordinateur, et que les pays membres, les organisations régionales et agences spécialisées des Nations unies utiliseront pleinement leur avantage et expertise respectifs afin de promouvoir l’intégration et l’allocation des ressources pour une garantie effective des efforts pertinents des pays et organisations dans la région (…) ; L’’augmentation du trafic illicite de drogue et d’armes, des activités de piraterie et de terrorisme mettaient sérieusement en péril la paix et la stabilité, mettaient en danger le développement économique et social, et avaient un impact négatif sur la situation humanitaire dans la région». Le langage est purement diplomatique et convienne parfaitement à la circonstance. Il n’est pas sans lien avec AQMI et autres organisations terroristes. Rappelons que des ressortissants chinois ont récemment été pris pour cibles dans le septentrion malien par des groupes armés. Des attaques attribuées à la fois à AQMI et aux combattants rebelles. En évoquant  « des efforts pertinents des pays  et organisations dans la région », l’ambassadeur chinois, au contraire des autres acteurs à propos du Mali, reconnait bien ceux de Bamako en faveur de la paix et de  la sécurité dans la sous-région. Il n’est pas inutile de rappeler que ce n’est pas l’armée malienne qui a ouvert les hostilités et que l’Etat malien n’a jamais refusé le dialogue au contraire des rebelles lesquels ont manifestement opté pour la guerre déclarant à qui veut l’entendre ne pas être concernés par les pourparlers de paix en Algérie ou ailleurs ; « l’indépendance, rien que l’indépendance, » ont-ils revendiqué. La réponse de la Chine face à cette velléité ne souffre non plus d’ambigüité. Toujours sur la tribune de l’ONU, M. Wang a invité la  communauté internationale au «respect total de la souveraineté des pays concernés ». Et d’ajouter qu’elle (la communauté internationale) doit plutôt  « accroître son apport en capital et technologie, fournir une assistance efficace aux pays et organisations régionales» en question. Rappelons encore à ce stade que les aides et assistance promises au Mali dans le cadre du respect de l’accord d’Alger n’ont pas toutes été concrétisées. En tout état de cause, les déclarations de la Chine sont de nature à réconfortantes et ne laisseront certainement pas Bamako indifférents. La Chine, ce membre permanent du conseil permanent de sécurité des Nations-Unies,  est sans nul doute l’un des amis les plus sûrs du Mali. B.S. Diarra

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