[caption id="attachment_75415" align="aligncenter" width="610"]

Des combattants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).[/caption]
La Coordination des Mouvements de l’Azawad a multiplié des actes de provocations ces dernières 72 heures suite à l’offensive du GATIA et la prise d’Anéfis dans la région de Kidal. La réponse du berger à la bergère ?
Echelle : Un hélico de la MINUSMA à la rescousse ?
Dans la localité d’Echelle (région de Tombouctou), un groupe d’hommes armés identifiés comme des combattants de la CMA se sont adonnés aux actes de pillages des boutiques, le 27 Août dernier. Mais au moment de se replier, ils ont «oublié» un des leurs sur place. Son sort fut à jamais scellé par les populations en colère. En clair, il fut limogé sans autre forme de procès par ses victimes.
Moins de 02 heures plus tard, un hélico de la mission onusienne a atterri sur les lieux. Ses occupants y sont-ils venus chercher le pilleur de la CMA oublié et lynché par les populations ? On ne saurait le dire. Toujours est-il que la coïncidence est tout simplement extraordinaire. En tout état de cause, il est bien temps que cette Mission Onusienne clarifie sa position une fois pour toutes.
Achrane : des Voyageurs contraints de chanter l’Azawad sous la menace des armes
A la même date (27 Août) toujours dans la région de Tombouctou, des voyageurs en route pour la Cité des Saints ont été arrêtés par des hommes de CMA. Ceux-ci, au contraire de ceux-là d’Echelle, n’ont pas procédé à des actes de pillages. Ils ont plutôt fait descendre les voyageurs et, sous la menace des armes, les ont contraints à scander : « vive l’azawad». Ce qu’ils ont fait, à contrecœur. Et même après ces chansons à la gloire de l’hypothétique république, les voyageurs n’ont nullement été autorisés à poursuivre leur chemin sur Tombouctou. Les assaillants les ont contraints à retourner sur leurs pas.
Quelle maladresse pour qui veut bâtir une République ! Ils peuvent être sûrs de s’être fait de nombreux ennemis parmi ces voyageurs.
Léré : Au moins cinq véhicules et motocyclistes armés
Un groupe d’hommes armés sur des motos et à bord d’au moins cinq véhicules ont été aperçu à Léré, toujours dans la région de Tombouctou, mais un plus vers le sud. Pas d’affrontement ou d’échanges de tirs ; les visiteurs étaient plutôt dans la posture de la provocation.
Signalons que tous ces actes d’agression et de provocation sont survenus en fin de semaine dernière, au moment où les pourparlers étaient en cours en vue de la libération d’Anéfis par le GATIA. Conclusion : Au lieu de s’attaquer à ce groupe armé (le GATIA), ceux de la CMA préfèrent plutôt terroriser les populations civiles désarmées loin, très loin du véritable théâtre des opérations. C’est ce qu’on appelle le «courage» !
B.S. Diarra