En signe de bonne volonté à la veille de la 3e réunion du Comité de suivi prévue aujourd'hui : Plus d'une quarantaine d'éléments de groupes armés libérés par le gouvernement

[caption id="attachment_173104" align="aligncenter" width="620"] Une cérémonie de remise des prisonniers MNLA à la Minusma par les autorités maliennes (photo archives)[/caption] Décidément, la volonté du gouvernement d'aller de l'avant dans les négociations avec les ex-groupes armés est de plus en plus visible. Ainsi, après avoir initié des discussions sur les interventions humanitaires d'urgence à mener au profit des populations du nord en dépit des difficultés liées au démarrage effectif des travaux du Comité de suivi, il vient de libérer quarante-quatre (44) prisonniers issus des rangs des différents groupes armés du nord (plateforme et CMA). Cette action est intervenue à la veille de la fête de l'Aid el Fitr marquant la fin du mois de Ramadan, comme un geste d'apaisement. Selon nos sources, ce sont 27 éléments séparatistes et 17 du côté des unionistes qui sont concernés par cette mesure. Les premiers avaient été arrêtés lors de patrouilles ou d'affrontements les opposant aux militaires maliens. Par ailleurs, il nous revient que les personnes détenues pour des faits de terrorisme ne sont pas concernées par cette opération. Une source digne de foi indique que le processus de libération va se poursuivre. Cependant, même si un avion avec à son bord les éléments des groupes armés libérés ralliera bientôt les régions du nord, on ignore encore si les éléments des forces armées et de sécurité du Mali aux mains des groupes armés recouvreront de leur côté la liberté. En tout cas, ce geste du gouvernement malien est considéré comme de bon augure puisqu'il intervient à la veille de la 3e réunion du Comité de suivi de l'accord prévue aujourd'hui. Pour cette rencontre, les participants espèrent entrer dans le vif du sujet pour permettre une application stricte de l'accord de paix. L'ordre du jour devrait normalement être consacré à la finalisation du règlement intérieur, l'élaboration d'un calendrier de mise en œuvre de l'accord de paix et la mise en place des sous-commissions. Reste à savoir si cette nouvelle rencontre sera la bonne, car il y a vraiment urgence sur le terrain.  Massiré Diop