Selon The Guardian, l'ONU aurait voulu enterrer un rapport faisant état d’actes pédophiles commis en Centrafrique par des soldats français. Un rapport que l'ONG Aids Free World a pu se procurer et a ensuite transmis au quotidien britannique. Le ministère français de la Justice a confirmé qu'une enquête préliminaire avait été ouverte en juillet dernier par le parquet de Paris.
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Les abus sexuels auraient été commis entre décembre 2013 et mai 2014. Seize soldats français sont soupçonnés. AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG[/caption]
Le rapport a été transmis au
Guardian (
lien en anglais) par l’ONG Aids Free World qui a l'habitude de travailler sur les viols et les abus sexuels dans les missions de maintien de la paix. Sa directrice, Paula Donovan, contactée par RFI, explique qu'il s'agit davantage d'une série de six entretiens bruts avec des enfants victimes ou témoins de sévices sexuels. Ces entretiens ont été menés par un agent du Haut Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme, accompagné parfois d'un agent de l'Unicef.
Il y aurait une dizaine de victimes. Des enfants très jeunes, entre huit et onze ans, mais capables de donner force détails sur leurs agresseurs qui donc seraient des soldats français. Ils seraient au nombre de 16. Les faits se seraient produits dans le camp de déplacés de Mpoko, près de l'aéroport de Bangui et près de la base française, entre décembre 2013 et mai 2014. Les entretiens eux ont été menés en mai-juin 2014.
Ces faits ont été signalés aux autorités françaises. Le ministère de la Justice a confirmé ce mercredi qu'une enquête préliminaire avait été ouverte en juillet 2014. A Bangui, le parquet était surpris d'entendre parler pour la première fois de cette affaire cet après-midi. On sait que des magistrats français sont attendus dans la capitale centrafricaine dans les jours qui viennent. Mais on ignore si cette affaire fait partie de leur ordre du jour.
Un communiqué du ministère français de la Défense indique que le...
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RFI.fr - Publié le 29-04-2015