Procès des Pro-Gbagbo: les avocats réclament 3 milliards d’euros

En Côte d’Ivoire, les plaidoiries ont commencé, ce lundi 2 mars, dans le procès en assises de l'ex-Première dame Simone Gbagbo et de ses 82 co-accusés. Tous sont jugés par la cour d'assises d'Abidjans pour attentat ou complot contre l'autorité de l'Etat, constitution de bandes armées, troubles à l'ordre public, tribalisme et xénophobie dans la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait au moins 3 000 morts, selon l'ONU. Ce lundi, c'est la partie civile qui a commencé. Les avocats de l’Etat réclament 3 milliards d’euros.

3 March 2015 - 07:46
3 March 2015 - 07:46
 0  5
[caption id="attachment_836962" align="aligncenter" width="620"]La salle d'audience, le 26 décembre 2014. L'ex-Première dame Simone Gbagbo y est jugée, avec 82 co-accusés, pour «atteinte à la sûreté de l'Etat». AFP PHOTO / SIA KAMBOU La salle d'audience, le 26 décembre 2014. L'ex-Première dame Simone Gbagbo y est jugée, avec 82 co-accusés, pour «atteinte à la sûreté de l'Etat».
AFP PHOTO / SIA KAMBOU[/caption] C'est en trois étapes que les défenseurs de l'Etat ivoirien ont découpé leur grand oral. Après un préambule louant la dextérité du président du tribunal, le premier avocat a tenu à remonter dans l'Histoire de la Côte d'Ivoire jusqu'à l’époque de Félix Houphouët-Boigny, rappelant l'âge d'or du pays, celui « des infrastructures et des logements sociaux », et qui a ensuite disparu « pour une Côte d'Ivoire de la tuerie », a-t-il déclaré. Le deuxième avocat a ensuite énuméré les différents accords signés après la crise de 2002, reconnaissant à l'ONU la capacité de certification. Ainsi, la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire ayant reconnu Alassane Ouattara président, le gouvernement de Laurent Gbagbo, créé en décembre 2010, ne pouvait alors qu'être « fantoche et illégal », a-t-il expliqué. La partie civile a ensuite déroulé la longue énumération des noms des accusés, des faits qui leur sont reprochés et des peines encourues. Finalement, les avocats de l'Etat ivoirien ont réclamé 2 000 milliards de francs CFA de dommages et intérêts, soit 3 milliards d'euros. « Ces accusés, avec leurs bandes et tous ceux qui les suivaient, ont fait de nombreux dégâts en Côte d’Ivoire. Le patrimoine de l’Etat a été complètement saccagé ; il y a eu beaucoup de victimes. Donc, nous demandons un dédommagement suffisant pour permettre à l’Etat de Côte d’Ivoire de satisfaire les victimes », a déclaré Maître Soumalo Coulibaly......Lire la site de l'article sur rfi.fr  

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0