Pour l’heure, en mer, il ne reste plus que l’
Aquarius et le navire de l’ONG espagnole Pro Activ -Open Arms. Mardi 12 septembre, le navire affrété conjointement par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, a bien été appelé pour secourir 120 personnes en détresse, à bord d’un canot pneumatique, maix ceux-ci ont finalement été recueillis par un bateau militaire allemand. Pour le reste, au large des côtes libyennes, il règne un calme étrange : avec 3 900 personnes secourues en Méditerranée en août, contre plus de 21 000 l’an passé à la même période, l’afflux de réfugiés s’est soudainement arrêté. La tendance est très nette : sur les huit premiers mois, le nombre de passages de Libye vers l’Italie diminue d’environ 20 % par rapport à 2016.
Lundi 4 septembre, le pionnier des secours dans la zone, MOAS, une ONG créée en 2014 par un richissime couple italo-américain et basée à Malte, annonçait son retrait. Son navire, le
Phoenix, est parti vers l’Asie où il doit aller porter secours aux Rohingya cherchant à fuir les persécutions birmanes, en mer d’Andaman. Dans le communiqué annonçant le départ du
Phoenix, l’ONG en expliquait les raisons :
« Nous ne voulons pas participer à un mécanisme par lequel, tandis que l’on prodigue assistance et secours en mer, il n’y a aucune garantie d’accueil dans des ports et lieux sûrs. » Plus explicite, elle ajoutait :
« En ce moment, ce qui se passe en Libye n’est pas clair. »
« L’ancien trafiquant combat aujourd’hui le trafic »En effet, si le gouvernement italien assure que la principale raison de la spectaculaire diminution des sauvetages est l’équipement – sur fonds européens – des gardes-côtes libyens à la fin du printemps, ainsi que la mise au pas des ONG humanitaires accusées, par leur présence en mer, de constituer un appel d’air pour les candidats à l’émigration, chacun voit bien que l’explication de ce phénomène est à chercher du côté de la Libye. Et plus précisément..
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