[caption id="attachment_71985" align="alignleft" width="350" caption="Des Casques Bleus patrouillent à Abobo aux alentours d'Abidjan, le 14 avril 2011 © AFP"]

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Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné vendredi l'embuscade qui a tué sept Casques bleus nigériens dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Il a exprimé sa "grave inquiétude" à propos de l'insécurité dans cette région frontalière du Liberia.
Les membres du Conseil de sécurité se disent également très inquiets "des mouvements transfrontaliers d'éléments armés, dont des milices et des mercenaires", souligne la déclaration du Conseil.
Ils demandent au gouvernement de Côte d'Ivoire de "coopérer avec toutes les parties concernées pour identifier et poursuivre en justice les responsables de cette attaque". Ils "réitèrent leur soutien total" à l'ONUCI(Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire).
Un peu plus tôt, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'était déclaré "attristé et scandalisé", condamnant "vivement l'attaque". "Je présente mes sincères condoléances au gouvernement du Niger ainsi qu'aux familles des Casques bleus", a encore déclaré M. Ban.
Première attaque de ce genre
Il a indiqué à la presse que 40 autres Casques bleus "étaient restés avec les villageois dans cette région reculée pour les protéger du groupe armé" qui a mené l'attaque. "Ces collègues (des Casques bleus tués) sont toujours en danger", a-t-il ajouté. M. Ban a "appelé le gouvernement ivoirien à faire tout son possible pour identifier les auteurs de l'attaque.
Sept Casques bleus nigériens de l'ONUCI ont été tués vendredi dans une embuscade dans l'ouest du pays, menée selon le gouvernement ivoirien par des assaillants venus du Liberia.
Il s'agit de "la première attaque de ce genre" contre l'ONUCI, présente dans le pays depuis 2004 et comptant quelque 11'000 éléments (Casques bleus, policiers et employés civils), a souligné un porte-parole de l'ONUCI.
Région de loin la plus instable de Côte d'Ivoire, tiraillée par des tensions ethniques sur fond de conflits fonciers, l'Ouest a été la zone la plus meurtrie durant la crise politico-militaire de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3000 morts à travers le pays.
(ats / 09.06.2012 10h09)