Carles Puigdemont, arrêté en Allemagne, sera présenté à un juge

25 March 2018 - 18:26
25 March 2018 - 18:27
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Carles Puigdemont, arrêté en Allemagne, sera présenté à un juge
Le président catalan destitué Carles Puigdemont donne une conférence de presse à Bruxelles, le 22 décembre 2017
L'indépendantiste, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen lancé par l'Espagne et interpellé par la police allemande, sera présenté à un juge lundi.
La situation catalane se tend un peu plus. L'ex-président indépendantiste catalan Carles Puigdemont, arrêté dimanche en Allemagne sur la base d'un mandat d'arrêt européen sera présenté lundi à un juge pour confirmer son identité, première étape en vue d'une éventuelle remise à l'Espagne. « Cette comparution n'aura pour but que de vérifier l'identité de la personne arrêtée », a indiqué le parquet de Schleswig dans un communiqué, quelques heures après l'interpellation dans le nord du pays par la police allemande de Carles Puigdemont alors qu'il venait du Danemark voisin. Par la suite, selon la même source, un tribunal du Land du Schleswig-Holstein à Schleswig aura ensuite à décider de son placement formel en détention en vue d'une remise à l'Espagne. Le tribunal allemand « établira sur la base des documents remis par le Royaume d'Espagne [...] si une remise de Carles Puigdemont aux autorités espagnoles est juridiquement fondée. S'il n'y a pas d'obstacles à une remise, le procureur général de Schleswig est compétent pour sa mise en œuvre », a expliqué le parquet, sans apporter de précisions sur la durée de cette procédure. La justice allemande a indiqué que l'ex-dirigeant catalan était actuellement en détention, sans autre précision. La justice espagnole avait décidé deux jours plus tôt de réactiver ou lancer un mandat d'arrêt européen pour « rébellion » visant Carles Puigdemont et 12 autres indépendantistes catalans pour leur rôle dans la tentative ratée de sécession de la Catalogne l'automne dernier. Ils risquent trente ans de prison.

Interpellé alors qu'il rentrait en Belgique

L'avocat de Carles Puigdemont, Jaume Alonso Cuevillas, a précisé sur Twitter que son client avait été interpellé alors qu'il rentrait en Belgique après un séjour en Finlande. Il s'y était rendu jeudi et vendredi pour y rencontrer des parlementaires et participer à un séminaire à l'université d'Helsinki. Carles Puigdemont s'était réfugié à Bruxelles fin octobre 2017, anticipant des poursuites pour « rébellion » et « sédition » déclenchées par la justice espagnole. Le parquet de Schleswig n'a donné aucune précision sur les conditions d'arrestation de l'homme politique catalan aux abords de l'autoroute 7 par la police. Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen lancé par l'Espagne, Carles Puigdemont, a été arrêté dimanche 25 mars par la police allemande à la frontière au moment où il arrivait en voiture depuis le Danemark, a-t-on appris de source policière. L'ex-président catalan « a été arrêté aujourd'hui à 11 h 19 [9 h 19 GMT, NDLR] par la police autoroutière du Schleswig-Holstein », a déclaré un porte-parole de la police. Cette arrestation avait été annoncée plus tôt par la porte-parole du parti de Carles Puigdemont. « Il est maintenant sous la garde de la police », a-t-il ajouté. « Cela s'est passé au moment où il franchissait la frontière germano-danoise. Il a été bien traité et ses avocats sont là-bas. C'est tout ce que je peux dire », a déclaré la porte-parole du parti de Carles Puigdemont, Anna Grabalosa.

Sécession ratée

Carles Puigdemont avait fui à Bruxelles fin octobre 2017 pour échapper aux poursuites pour « rébellion » et « sédition » dont il fait l'objet en Espagne, à la suite de la tentative ratée de sécession de la Catalogne l'automne dernier. L'avocat de Carles Puigdemont, Jaume Alonso-Cuevillas, a précisé sur Twitter que son client avait été interpellé alors qu'il rentrait en Belgique après un séjour en Finlande. Le juge espagnol en charge du dossier avait lancé vendredi des mandats d'arrêt européens contre Carles Puigdemont et cinq autres dirigeants séparatistes catalans en fuite.
Publié le 25/03/2018 à 13:16 | Le Point.fr

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