Ce mercredi 3 juin, en début d'après-midi, dans une zone désertique et difficile d'approche, tout est allé très vite. Alors que
les services de renseignement, épaulés par l'allié américain, savaient depuis deux jours qu'il y avait dans la région une cible d'intérêt, les militaires français sont parvenus à identifier un véhicule 4x4 dans un amas de rochers, non loin de Tessalit.
C'est alors qu'ont surgi les hélicoptères. Deux Caracals avec, à leur bord, une quinzaine de commandos appuyés par deux hélicoptères de combat. À cet instant, les terroristes, au nombre de cinq, ne se trouvent pas dans le véhicule, ils bivouaquent à quelques mètres de là, assis sur une natte.
Un seul survivant parmi les terroristes
Sur les images tournées pendant l'opération, on les voit fuir soudainement dans toutes les directions, se cachant dans les rochers et faisant feu sur les soldats français déposés au sol. «
Quand on fait ces opérations, indique l’état-major,
le but n'est pas de tuer, mais en face ce sont des combattants, ils ne se rendent pas. » Les forces spéciales n'ont fait qu'un prisonnier, un second couteau membre de l'escorte.
Parmi les morts formellement identifiés figurent
Abdelmalek Droukdel et Toufik Chaïb, le responsable de la propagande. Conformément aux lois de la guerre, ils ont été enterrés sur place. Des téléphones et un ordinateur ont été saisis, leur contenu permettra de préciser les raisons de la présence au nord du Mali de l'émir d'Aqmi, espère l’état-major.