Mali - Attentat : Bamako entre colère et peur

C'est un verrou psychologique qui vient de sauter. L'attentat perpétré au restaurant "La Terrasse" dans le quartier "Hyppodrome", réputé huppé, donc a priori bien sécurisé montre que des failles existent dans le dispositif de protection des habitants de la capitale. Un signe qui en affole plus d'un : c'est l'attentat le plus meurtrier perpétré depuis le lancement de l'opération Serval en janvier 2013. On comprend donc qu'en ce samedi 7 mars 2015, le sujet des groupes de personnes observés ici et là dans Bamako soit la question, non de la sécurité, mais de l'insécurité désormais de retour. "Il n'y a plus de sécurité à Bamako, les autorités doivent réagir" Il est environ 10h30 GMT, des jeunes hommes devisent devant le domicile de l'un d'eux. Sujet de discussion : les événements de cette nuit. "Nous ne devons pas céder à la panique. Le mieux est de rester vigilants", dit Oumar Konta, un jeune diplômé sans emploi. Il est assis devant un fourneau sur lequel chauffe un thé. A ses côtés, des amis dont certains ne sont pas réveillés depuis plus d'une heure. Chaussé d'une paire de tongues de couleur bleue, Issa, âgé d'une vingtaine d'années ne comprend pas ce qui s'est passé dans la nuit de vendredi à samedi. "J'ai entendu à la radio que des blancs ont été tués par un commando. Je pense qu'il n'y a plus de sécurité à Bamako. Nos autorités doivent réagir". Et d'ajouter : "Nos politiques sont laxistes et ne prennent pas le problème par le bon bout. Les Maliens croient que tout est facile. Dès qu'il y a une accalmie, on pense que c'est fini. Et pourtant, nous sommes dans une situation de guerre qui n'est pas encore résolue". (...) Lire la suite sur LePoint.fr
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