Insécurité dans le Nord du Mali : Qui attise le feu ?
La principale force d’une rébellion (ou quelque chose du genre) n’est, ni son armement, ni sa détermination, ni même, la justesse ou non de sa cause.
Une rébellion ne vaut que, lorsqu’elle repose sur un important moyen de communication.
Et, c’est justement cela dont disposent ces bandits armés (à travers RFI) qui, depuis quelques semaines tente de saper les fondement de la République du Mali.
Du coup, l’on a le droit de penser que ce pays est bien complice de la situation d’insécurité qui prévaut actuellement dans notre pays.
En effet, c’est le 17 janvier dernier, qu’un groupe d’hommes armés se réclamant d’un certain "mouvement nationale pour la libération de l’Azawad" attaquait la ville de Menaka située à environ250 kmde Gao, la capitale régionale.
Après, ce fut le tour des petites villes de Tessalit, Aguelhoc, Léré et Niafunké.
Ces différents assauts contre ces localités se sont soldés par un lourd bilan en terme de pertes en vies humaines, blessés, destructions et pillages de biens matériels privés et publics.
Toutes ces informations sont parvenues au peuple malien, avant même les différents communiqués du ministère de la défense du Mali, par la célèbre Voix dela France : RFI.
Il est même arrivé que des informations relatives aux attaques contre notre pays soient diffusées par RFI, à peine les assauts effectués.
Et très vite d’ailleurs, on apprendra (toujours grâce à RFI) que ces terroristes tuent et détruisent, aux seules fins d’avoir un "dialogue avec le gouvernement malien".
Même la composition, les origines idéologiques et ethniques de ces apatrides nous sont révélées parla France.
De quel moyen spécial disposent nos amis français pour suivre au pas et à la cadence, les actions et les déplacements de ces "touaregs" ou "rebelles" ?
Si tant est-il quela Francedispose de ces moyens, pourquoi alors, ne les utilise-t-elle pas pour identifier les lieux où sont tenus en otage leurs ressortissants ?
Le doute n’est plus permis :la Franceest bien complice de la situation qui prévaut actuellement dans le septentrion malien. Cela, parce qu’elle met à la disposition de ces hommes armés son redoutable instrument de communication qu’est RFI. Et de la manière la plus tendancieuse et ignoble.
Au point même de ne plus rappeler à ses otages "dans le "désert malien" et à travers le monde", qu’elle ne les a pas oubliés.
Pire, Radio "Sarkozy", à travers des informations erronées joue le jeu de "ses" rebelles touaregs, leur donnant le beau rôle d’hommes qui envahissent des villes sans verser une seule goutte de sang.
Les Maliens se souviennent !
En effet, les maliens souviennent encore qu’en 1990, un groupe d’homme armés attaquaient la ville de Menaka.
Ce fut à travers RFI que le monde entier apprenait qu’il s’agissait d’une rébellion touarègue, "une minorité victime de discrimination, d’injustice et d’épuration ethnique". Toute chose qui, aux yeux dela France, justifiait cette "rébellion". La suite est connue.La Franceaccordera visas, cartes de séjours et même des primes à tous les responsables de la "rébellion Touarègue" du Mali.
Elle ira même, jusqu’à menacer de demander à l’U.E de n’accorder aucune aide au Mali, si celui-ci ne prenait pas en considération les revendications des différents mouvement rebelles, lesquels se multipliaient comme des mouches, grâce à la bénédiction et au soutien de cette même France.
C’est ainsi que, le 19 décembre 1994, le Mali à travers son Assemblée Nationale (le gouvernement de AOK ayant refusé de participer au show) sera invité au parlement européen (à Bruxelles)pour s’expliquer.
C’était comme par hasard le Dr Bernard Kouchner, président, (à l’époque) dela Commissiondu Développement et de la coopération européenne qui présidait la séance.
Et, malgré l’acharnement de cet homme à vouloir démontrer devant les parlementaires européens « l’injustice et le mépris » dont étaient victimes les "populations touarègues", ces parlementaires, grâce à un brillant exposé des faits par le président de l’AN, Pr Ali Nouhoum Diallo, comprendront que le gouvernement malien n’était coupable, ni de discrimination, ni de marginalisation d’une quelconque minorité malienne.
L’intoxication et la désinformation perpétrées parla Francevenaient d’échouer.
Plus de 20 ans après,la Francede Sarkozy voudrait-elle récidiver ?
Jusqu’où ira-t-elle ?
Boubacar Sankaré
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