Contre la gestion de la crise du nord: Les élèves ont marché hier à Kati

20 March 2012 - 12:06
20 March 2012 - 12:07
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A Kati (troisième région militaire), les élèves ont marché hier et se sont dirigés vers le Palais de Koulouba : leur objectif visait à voir le Chef de l’Etat pour qu’il explique la vraie version par rapport à la crise du septentrion. En fait, ces jeunes sont préoccupés par l’insécurité qui prévaut dans le Nord, notamment à Tessalit. Après les femmes des militaires de Kati, les jeunes sont « entrés dans la danse » à, propos de la gestion de  la crise au Nord. Décidément, les jeunes de cette ville tiennent coûte que coûte et quoi qu’il en coûte, à être mis au courant de ce qui se passe au Nord, particulièrement à Tessalit. Pour cela, ils ont  adopté des attitudes de révolte à travers des marches avec barricades pour venir à Koulouba afin de rencontrer le Président ATT. Ces jeunes étaient essentiellement composés d’élèves de la Fondamentale et de l’Association des jeunes des camps de Kati. A 12 h déjà, aucun usager ne pouvait rallier Kati par la voie passant par Koulouba, et pour cause : les jeunes de cette ville avaient complètement occupé cette voie. Aussi, en raison de l’insécurité, les agents du maintien d’ordre de la Police, de la Gendarmerie et de la Garde nationale ont obligé les marcheurs à passer par la voie qui passe par le quartier de Samè.  Nous nous sommes donc rendus à Kati pour recueillir des informations par rapport à ladite marche. Malheureusement, à notre arrivée, les manifestants avaient déjà été dispersés par les agents de l’ordre. Néanmoins, nous avons pu recouper quelques informations. « Libérez les otages de Tessalit !… ». Cette injonction était bien visible et lisible sur les banderoles des jeunes. En clair, la revendication des jeunes se focalisait sur la situation confuse qui prévaut dans le camp de Tessalit. C’est donc pour obtenir une explication claire sur le camp de cette localité que les jeunes de Kati (association des jeunes des camps de Kati et des élèves) ont exprimé leur ras-le-bol en barricadant la route jusqu’à dernier centre émetteur : c'est dire que les jeunes étaient déjà entrés dans Bamako. Parmi eux, on notait même des élèves du Premier cycle. Ce qui a provoqué beaucoup de blessés au niveau de ces tout petits car les agents de l’ordre, pour stopper l’allure des manifestants, ont lancé n’importe comment des gaz lacrymogènes sur les manifestants, sans chercher à les identifier. Alors, les jeunes se sont mis à l’abri dans un endroit en paille où on colle les pneus et vend de l’essence. Mais mal leur en a pris car là aussi, ils ont été « bombardés » par les agents de l’ordre jusque dans cet abri (précaire, il faut le dire). Le propriétaire dudit abri a ainsi vu partir en fumée ses marchandises, ainsi que la paille qui lui servait de clôture. Heureusement qu’il  n’y a pas eu de perte en vie humaine, mais on a déploré plusieurs blessés. Malgré tout, les manifestants ont lancé un avertissement : accéder au Palais présidentiel le jeudi prochain. « Ce qui est sûr, c’est que nous n’allons pas reculer le jeudi prochain. On préfère la mort…Il faut que le Président ATT donne une explication claire de ce qui se passe à Tessalit… », a confié un des manifestants. C’est dire que cette manifestation est loin de connaître son épilogue. Oumar Diakité 

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