Ce qui s’est réellement passé à Tessalit avec… Les colonels Didier Dakuo : Le Lion du désert; Ould Meydou : Le scorpion des sables ; Gamou : le Renard du désert et… ses soldats anonymes - Défections dans les rangs d’AQMI-MNLA…
La bataille de Tessalit reste sans conteste un tournant majeur dans la guerre contre la rébellion touarègue et AQMI. Les deux camps ayant mobilisé d’importants moyens humains et logistiques, la suite des événements ne pouvait donc être favorable qu’au vainqueur du choc. L’impact psychologique de la victoire de l’armée malienne suscite d’ores et déjà d’importantes défections dans les rangs des sécessionnistes.
Il faudra retenir trois noms à l’issue des affrontements de Tessalit. Il s’agit des colonels Didier Dakuo, Gamou et Meydou, un ex dela Libye. Ilsont joué les premiers rôles dans la bataille.
Contrairement aux déclarations faites par les combattants touaregs, c’est au sol et sans intervention de l’aviation malienne que tout s’est joué. Les hélicos maliens sont en effet restés au sol à la demande même de l’armée de terre. Il s’agit d’un détail, si détail est, pour le moins importants. Des préjugés défavorables ont fait croire que l’armée malienne, sans la l’intervention de son aviation, n’était pas en mesure de faire plier ces supers soldats aguerris venus de Libye et en possession d’armes sophistiquées. Les hommes des Colonel Didier Dakuo, Gamou et Ould Meydou (celui-là même que RFI a donné pour mort, enterré) ont prouvé le contraire. Ils ont tout simplement écrasé les assaillants et libéré Tessalit.
Qui sont-ils ?
Le Colonel Didier Dakuo, c’est cet officier supérieur de la première promotion du Prytanée militaire. Il a horreur des bureaux climatisés. Son dada, le terrain ! Son véhicule a déjà sauté sur une des mine-anti-personnel disséminées par la rébellion en 2008 à Tinzawaten. Le temps de se remettre de ses blessures, le revoilà sur le théâtre des opérations. Un véritable fonceur. Nous le surnommons le « Lion du Désert ».
Ould Meydou lui, est un ancien dela Libye, «tué» à bout portant par RFI. Son seul péché : avoir choisi le Mali, son pays d’origine. Il est discret mais redoutable. Il sait piquer au bon moment et au bon endroit. Croyez-le, son venin est mortel ! C’est le «Scorpion des Sables».
Le Colonel Gamou n’est certainement pas à présenter. Loyaliste jusqu’au bout des ongles, il sait sa tête mise à prix par les insurgés pour son crime de lèse-majesté. L’obsession des sécessionnistes à obtenir sa peau lui permet de leur jouer de sales tours. Il est à l’origine de tout piège se refermant autour de l’ennemi. C’est le « Renard du désert».
Ils ont avec eux, une armée désormais résolue à en découdre définitivement avec cette rébellion qui n’a que trop duré. Il s’agit de ces milliers de soldats anonymes ayant désormais épousé l’état d’esprit de la guerre. Le passage obligé vers la victoire finale.
Des défections dans les rangs d’AQMI-MNLA
L’issue de l’affrontement à Tessalit a eu un impact psychologique important sur les événements en cours. On dénombre de nombreux cas de défections dans les rangs des insurgés. Il s’agit principalement de ces jeunes de race noire recrutés par les insurgés moyennant rétributions. Dans les régions de Gao et de Tombouctou en l’occurrence, ils sont des dizaines à se rendre aux autorités maliennes. Tous, ont fait part de leur profond regret et se disent prêts à coopérer avec l’armée malienne laquelle bien entendu, reste sur ses gardes.
Il faudra signaler que certains parmi ces mercenaires improvisés ont été «recrutés» malgré eux-mêmes. La promesse mirobolante d’un job rémunéré à500.000 FCFA par mois a en effet permis d’enrôler la plupart d’entre eux. Et quand les malheureux découvrent la réalité, il est s’avère généralement trop tard. Mis devant le fait accompli, ils sont contraints de se battre ou d’être abattus par leurs «employeurs».
Et il ressort des témoignages recueillis auprès de ces jeunes déserteurs, qu’AQMI évolue bel et bien aux côtés du MNLA. Les deux groupes, en vérité n’en font qu’un. A Léré, ils ne s’en cachent d’ailleurs pas.
En manque de vivres et de carburant
Les insurgés sont aujourd’hui confrontés à deux handicaps majeurs : la rupture de carburant et celle des vivres. Et une autre équation et non des moindres se posera très bientôt avec acuité : le manque de munitions.
En attendant, les assaillants se débattent comme ils peuvent. Les récentes incursions à Goumakoura dans le cercle de Niono, à Homboori et Tenékoun dans la région de Mopti, n’avaient d’autres objets que le ravitaillement en vivres et carburants. On le sait, ces deux localités ne représentent aucun intérêt militaire ou stratégique susceptible de faire prendre autant de risques à nos insurgés. Mais nécessité faisant loi… Il revient maintenant à l’Etat malien d’être très regardant sur les présumés points de ravitaillement surtout les jours de foires hebdomadaires dans les différentes localités des régions concernées.
Cette stratégie a déjà permis à l’armée régulière de porter de sérieux coups à la rébellion des années 90. Une implication efficiente des populations locales permettait alors d’informer au plus vite les autorités et le tour était joué… Notez par exemple que les visiteurs de Ténékoun ont séjourné plusieurs jours dans la ville avant de passer à l’acte. Une surveillance discrète mais efficace aurait certainement permis de les contenir au plus vite.
A la guerre comme à la guerre !
B.S. Diarra
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