Bamako frappée au cœur: une première depuis l'opération Serval

Un restaurant d'un quartier de Bamako fréquenté par les Occidentaux a été la cible d'une fusillade dans la nuit du 6 ou 7 mars. Cinq personnes ont trouvé la mort dont trois Maliens, un Français et un Belge. Neuf autres ont également été blessées, parmi lesquelles deux experts des Nations unies chargés de la lutte contre les mines, selon un communiqué de la Minusma.

7 March 2015 - 16:59
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[caption id="attachment_846062" align="aligncenter" width="630"]Sur la gauche, l'établissement La Terrasse, où s'est déroulée l'attaque, dans la nuit de vendredi à samedi 7 mars. AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE Sur la gauche, l'établissement La Terrasse, où s'est déroulée l'attaque, dans la nuit de vendredi à samedi 7 mars.
AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE[/caption] C'est la première fois qu'un évènement aussi meurtrier se déroule dans la capitale malienne depuis l'intervention française dans le pays.
  Ce samedi, au lendemain d'une attaque meurtrière survenue dans un établissement prisé du quartier de l'Hippodrome à Bamako, dans une rue surnommée « Princesse » très fréquentée notamment par les expatriés, les présidents français et malien ont décidé de prendre des mesures communes pour renforcer la sécurité dans le pays, selon l'Elysée. Après l'attaque, qui a fait cinq morts et neuf blessés, François Hollande s'est entretenu ce samedi avec son homologue Ibrahim Boubacar Keïta. « Il lui a fait part du soutien total de la France dans la lutte contre le terrorisme », selon un communiqué. « Les deux présidents ont examiné les modalités de la coopération sur l'enquête en cours. Ils ont également décidé de mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali ». Dans le cadre de son opération antiterroriste Barkhane, l'armée française dispose toujours d'un point d'appui permanent à Gao et d'une base avancée temporaire à Tessalit. Bamako touchée, une première Cette attaque est une première, mais ce n'est pas une surprise. Il y a déjà eu plusieurs alertes. La première que l'on retient avait précédé l'opération Serval en janvier 2011. Un jeune Tunisien se réclamant d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait lancé une grenade sur l'ambassade de France à Bamako. L'attaque, mal préparée, n'avait fait que deux blessés légers parmi les passants. On parlait alors d'un acte isolé. Depuis l'intervention française au Mali, la menace terroriste s'est précisée et concrétisée. Contre les soldats de l'ONU et les forces maliennes d'abord, plusieurs fois visés par des attaques dans le nord du pays. A Bamako, les ambassades avaient déjà fait part à plusieurs reprises de leurs inquiétudes. En novembre 2013 un gendarme français avait été blessé par un déséquilibré. Un an plus tard, en novembre 2014, un ressortissant français avait été tué en s'opposant au vol de sa voiture. Dans les deux cas, les pistes terroristes avaient été écartées mais ces attaques avaient contribué à instaurer un climat de peur diffuse. Le dernier message d'alerte transmis aux ressortissants étrangers avait été émis par les Nations unies à Bamako en début d'année, il y a quelques semaines seulement. Le point sur l'enquête Selon une annonce faite par la police ce samedi après-midi, les deux individus arrêtés précédemment dans la matinée « ne sont pas au cœur » de l'attentat. « Celui qui a tiré, je ne l’ai pas vu parce que j’étais à la caisse, a raconté à RFI le gérant du restaurant La Terrasse, théâtre de la fusillade. Entre la caisse et la porte où il y a eu les coups de feu, j’étais un peu loin et il y avait du monde. Alors il était derrière le monde, je ne l’ai pas vu. » « D’abord, on a entendu les coups de feu, explique le gérant. Comme tout le monde, on s'est baissé. Tout le monde était là par terre. Les gens se cachaient, les gens criaient, lui a continué à tirer, et après il est venu me dire qu’il y avait un mort et un blessé grave. J’ai amené une chaise, je me suis assis pour me calmer, parce que c’était un peu fort. Je n’ai pas d’ennemis, les gens me respectent bien, je n’ai pas de problèmes, avec personne. Je n’ai pas eu de menaces, c’est bizarre que ça tombe chez moi, je ne comprends pas ce qui se passe là. » Conseil extraordinaire de défense L'attaque n'a pas été revendiquée mais la piste jihadiste reste privilégiée. Le commando était composé d’au moins deux personnes qui sont parvenues à s'enfuir après l'attaque......Lire la suite sur rfi.fr

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