Assi Walet Hinta et Minetou Walet Bibi : deux espionnes du MNLA mises aux arrêts

22 Févruary 2012 - 00:10
22 Févruary 2012 - 03:15
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Deux taupes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad ont été interpellées dimanche 5 février à Kidal. Lundi, une marche réclamant leur libération a été dispersée par des tirs de sommation de l’armée nationale.            Selon une source à Kidal, qui nous a contactés lundi 6 février : «L’armée a fait des tirs de sommation pour disperser une soixantaine d’hommes et de femmes qui voulaient marcher pour protester contre l’arrestation de deux femmes». La marche tentait de partir du quartier Aliou, pour l’aérodrome de Kidal, non loin du domicile d’Iyad Ag Aly. Il s’agissait pour ces individus rameutés de protester contre l’arrestation de Assi Walet Hinta, qui s’autoproclame présidente des femmes de l’Azawad et Minetou Walet Bibi, sœur cadette d’un député à l’Assemblée nationale du Mali.  Ces femmes ont été interpellées dimanche et mises à la disposition de la gendarmerie nationale, en raison de leur connexion avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). En effet, selon un responsable militaire que nous avons contacté : « les deux femmes interpellées font partie d’un groupuscule qui cherche à démobiliser les militaires. Elles relayent en outre les messages de propagande du MNLA». Et de poursuivre : «Ces femmes-là veulent faire révolter leur communauté contre les militaires». Il faut signaler qu’elles s’étaient déjà fait remarquer par leurs propos devant une délégation de six ministres -qui avaient rencontré les hommes armés revenus de Libye. «Nous n’attendons rien du Mali. Nous ne voulons que l’indépendance de l’Azawad (les régions Tombouctou, Gao et Kidal)», avaient-elles déclaré. Un autre fait singulier, le fils d’une des femmes interpellées fait partie des ravisseurs des deux français, en l’occurrence Serge Lazarevic et Philipe Verdon, qui ont été enlevés le 19 novembre 2011, à Hombori.   Manifestation avortée. Selon les témoignages concordants de trois habitants de la ville de Kidal, des policiers et des gendarmes, à bord de deux véhicules Toyota pick-up, ont tenté de disperser les manifestants quand un coup de feu a retenti dans les rangs des manifestants. «Des gaz lacrymogènes ont été tirés pour les disperser. Mais des coups de feu ont été entendus parmi les marcheurs. Plus tard, l’armée a arrêté les personnes soupçonnées d’avoir  tiré. Des déserteurs en tenue civile faisaient partie de cette manifestation», rapportent-ils. Toutefois, d’après un responsable militaire : «La marche n’a pas eu lieu. Les élèves sont restés à la maison pour des raisons de sécurité». Par ailleurs plusieurs commerces ont dû fermer pour parer à toute tentative de pillage. Dioukha Sory  

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