Les chauffeurs de la fonction publique, ces damnés de la terre
Entre bas salaires et mépris, les chauffeurs de la fonction publique constituent la couche la plus défavorisée de l’administration publique. Témoignages.
Les chauffeurs, dans les services publics ne vivent pas. Ils survivent. Surtout avec un salaire de misère. Mais aussi, une famille nombreuse à entretenir.
Selon les aveux d’un chauffeur du ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivité Locales, détaché chez un haut cadre, les chauffeurs sont les damnés de la fonction publique.
Intégrés dans la fonction publique, leurs salaires vont de 35.000 à75.000 FCfa en fonction des catégories. A part quelques rares fois où ils bénéficient de maigres frais de mission ils n’ont pas d’autres avantages.
« J’en suis moi-même victime, malgré que je sois détaché. Les autres chauffeurs nous jugent pensent que nous sommes dans toutes les conditions. Tandis que nous vivions dans des conditions difficiles.
Je suis 24h sur 24 au service de mon patron. Je fais les commissions de ses parents, sa femme et je conduis ses enfants à l’école. Notre ration alimentaire, les gardiens et moi, est inimaginable. Nous sommes servis comme des mendiants et nous ne mangeons pas à notre faim. Notre chambre est comme un bagne. Nous n’avions ni de moustiquaire, ni matelas. Quant au ventilateur n’en parlons pas.
Quand j’ai décidé d’aller fêter la tabaski auprès de ma mère à Sikasso, mon patron ne m’a donné que 25. 000 F Cfa alors qu’il me devait quatre mois d’arriérés de salaires.
Nombreux sont ceux qui de nos jours cherchent un emploi dans les Organisations non Gouvernementales. Car ceux-ci payent mieux que les services de l’Etat. Avec elles, toutes les conditions sont réunies ». A-t-il conclu.
Boubacar Yalkoué
Quelle est votre réaction ?
Like
0
Je kiff pas
0
Je kiff
0
Drôle
0
Hmmm
0
Triste
0
Ouah
0