La flicaille sème de nouveau, la terreur

20 Juillety 2011 - 00:00
20 Juillety 2011 - 00:00
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Venus célébrer le mariage de leur collègue, les «poulets» ont semé, dimanche dernier, la terreur à la mairie de Lafiabougou.

 Il n’est un secret pour personne que les porteurs d’uniforme célèbrent leur mariage à leur manière. Et, le plus souvent, avec une violence qui heurte le bon sens. A l’issue de la cérémonie, il arrive souvent que le ou la mariée, si elle est une civile, soit soumise à un exercice physique.

Ce dimanche, c’était le mariage d’un flic. Depuis le petit matin, la mairie est prise d’assaut par une trentaine de flics, dans leur uniforme d’apparat. Au moment où leur collègue était  dans la salle, devant le maire avec sa fiancée, les autres rongeaient leurs freins dans la cour. Avec un objectif : prendre la mariée en otage, dès sa sortie de la salle. C’est ainsi qu’au moment où les mariés s’apprêtaient à quitter la mairie, une altercation éclate entre deux groupes de policiers. Les uns voulaient prendre la mariée en otage. Les autres, qui sont de la même promotion que le marié, s’y opposent. Du coup, la mairie devient le théâtre de la violence. Des motos Jakarta sont endommagées. Des vitres de voitures brisées. Plusieurs femmes ont été piétinées.

Kaou,  jeune photographe au CICB, victime de cette barbarie, digne d’une autre époque, témoigne. «Je suis venu pour faire les photos de mariage de mon ami qui travaille au CICB. Et voilà que des policiers m’accusent d’avoir brisé les vitres d’une voiture. Alors que ce sont eux-mêmes qui ont endommagé la voiture. Sans m’écouter ils m’ont tabassé. Pire, Ils m’ont menacé de me jeter en prison, si je continue de clamer mon innocence», nous confie t-il en sanglotant. Il a fallu l’intervention de la foule pour sortir le jeune photographe des griffes des policiers. Quant à la mariée, elle a été tellement «manœuvrée» que certains membres de sa famille la croyaient morte.

 Ce jour-là, elles sont nombreuses les jeunes filles à dire  qu’elles ne se marieraient jamais à un porteur d’uniforme. Du moins, tant que ces pratiques demeurent.

Abou Berthé

 

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