Embal Mali dans la tourmente : Les travailleurs licenciés abusivement

23 Févruary 2012 - 01:25
23 Févruary 2012 - 01:26
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La désolation et le pincement au cœur constituent, aujourd’hui, le sentiment qui anime les travailleurs de la société Embal Mali licenciés abusivement. Pour en savoir davantage, le 14 et le 20 Février 2012, notre rédaction s’est rendue à la Direction générale de cette société «d’exploitation humaine» où personne n’a pu s’entretenir avec elle. Pourquoi les responsables de Embal Mali fuient-ils? Que se reprochent-ils ?   Depuis quand s’organiser légalement en syndicat constitue-t-il un délit au Mali? Seul Moctar Thiam président du conseil d’administration (PCA) de la société Embal Mali doit être en mesure de répondre à cette question. En effet, depuis que les travailleurs ont mis en place leur syndicat pour mieux défendre leurs intérêts (notamment les heures supplémentaires), le tout-puissant PCA Thiam et ses sbires ont adopté la politique consistant à diviser le personnel pour mieux régner. N’ayant pas réussi à l’époque, des suspensions à n’en pas finir ont commencé à tomber. Les premiers visés ont été les membres du comité syndical. Et en Mai 2010, le secrétaire général du syndicat Mr Frank a été illégalement suspendu. Par solidarité, le personnel a observé un arrêt  de travail. De bras de fer en bras de fer consécutifs à l’injustice et au comportement illégal de la direction, la société a amorcé son déclin. Entre temps, des négociations ont été entreprises notamment par les responsables de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) afin de trouver un terrain d’entente. Mais celles-ci ont été vaines ! Car, il semble que ces derniers se sont laissés acheter. Donc au lieu de ramener le calme, finalement le 7 Juin 2010, 98 travailleurs qui avaient grevé ont été abusivement licenciés. Motif avancé : abandon de poste. Des démarches ont été entamées malgré tout la direction reste de marbre. Alors les épisodes des procès ont commencé parce que le personnel réclame ses droits. Il se dit victime d’abus de pouvoir (licenciement abusif) et escroquerie concernant l’acquisition des terrains lotis à Niamana sur la route de Ségou. Comme si tout ça ne suffisait pas, les banques (BNDA, BDM et ECOBANK) ont mis leurs huissiers aux trousses des travailleurs licenciés qui, en activité, s’étaient endettés pour acheter des motos et pouvoir gérer certains de leurs problèmes familiaux. Ces prêts devraient être prélevés des salaires. Mais, si les bénéficiaires sont désormais en chômage, comment feront-ils pour rembourser ce que leur réclament aujourd’hui les banques. Le PDG de la société Embal Mal qui s’appelle Rahim (signifiant en Arabe la compassion ou la miséricorde) mesure-t-il la portée des conséquences du licenciement abusivement des chefs de famille ? Le directeur technique Lamine Diané, Madou Sylla chef du personnel (au moment de faits) et Moctar Thiam président du conseil d’administration (PCA) peuvent-ils se regarder dans la glace ? Il semble que le personnel de Embal Mal reste toujours emballé. Qui le déballera des sacs de Rahim et de Moctar Thiam? À suivre… Bah

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