Depuis la mise en place, en 1998, du nouveau bureau de la Fédération malienne d’hippisme dirigée par Mamadou Baba Sylla une nouvelle forme de mafia est née au sain de cette discipline sportive. Mamadou Tiéoulé Konaté secrétaire général de cette fédération et non moins ancien secrétaire général adjoint du président ATT renversé, le 22 mars dernier, avait formé un clan de voyous. Mais, les pratiques malsaines auxquelles ils s’adonnaient font désormais partie d’un vieux souvenir.
[caption id="attachment_77796" align="alignleft" width="250" caption="Mamadou Tiéoule Konate"]

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Profitant de son prestigieux statut, le fils de Tiéoulé Konaté, pensait avoir le Mali dans sa poche. C’est pourquoi, son clan aussi bien au niveau de l’administration qu’à la Fédération malienne d’hippisme s’adonnait à l’enrichissement illicite, à la corruption, au favoritisme. Ils importunaient également tous ceux qui n’étaient de leur avis.
Les chevaux hennissent pour avoir perdu leur noblesse
L’image de la fédération a surtout vachement été ternie avec l’arrivée du président de façade Mamadou Baba Sylla largué de la Banque malienne de l’habita (BHM) pour mauvaise gestion. Comme on le dit, l’habitude est une seconde nature. Ainsi, le grand frère de Ousmane Baba Sylla a vite crée un cartel mis sous les ordres du tristement célèbre Mamadou Tiéoulé Konaté.
Celui-ci, à son tour, usant de son statut d’un des proches collaborateurs du président ATT a procédé à la clanisation de la Fédération malienne d’hippisme. Tous ceux qui ne partagent pas leur avis mercantile et machiavélique sont considérés comme des ennemis à abattre. Les premières brouilles sont nées suite à l’imposition d’un projet de texte qui d’office fut transformé en statut de la fédération sans lecture et sans approbation de l’ensemble du bureau. Quelle dictature pour quelle forfaiture ?
Ceux qui ont protesté se sont vus écarter des activités. Mamadou Tiéoulé Konaté et sa bande ayant pris le contrôle total de l’hippisme malien, comme des pirates Somaliens, se sont livrés à des malversations qui ont défrayé la chronique.
Quand les démons se donnent la main il faut s’attendre au pire !
De 2009 à 2010, les subventions de l’Etat accordées à la fédération s’élevaient à 75.000 000 de Cfa. La contribution du PMU Mali est de l’ordre de 50 000 000 de Cfa sans compter ses multitudes apports en guise de sponsorings de la fédé. Mais ces fonds sont dépensés pour de prétendues activités qui sont justifiées par de fausse facture ou surfacturation en combine avec certaines entreprises fictives ou moribondes.
Afin de masquer sa mauvaise gestion le trio magique (Mamadou Tiéoulé, Mamadou Baba et son petit frère Ousmane Sylla) a publié plusieurs documents, selon lesquels, il envisage d’entreprendre un certain nombre d’actions. Entre autres la construction ou l’innovation des infrastructures des différents champs hippiques du pays.
À titre d’exemple, plusieurs chiffres incohérents ont été donnés du côté des proches de Mamadou Tiéoulé Konaté concernant le coût de la tribune annexe métallique de 1000 places construite au champ hippique de Bamako. À chaque tentative de se justifier le trio a échoué. Il s’est enfoncé dans l’incohérence ou s’est égaré dan le maquignonnage exactement comme celui qui se manigance pour réussir la vente ou attribuer la victoire aux vieux chevaux.
Au choc des intérêts des étincelles jaillissent !
Dans le but de brouiller les pistes, Mamadou Tiéoulé Konaté et sa bande, ont renvoyé le trésorier Oumar Noumanzana qui s’occupait des mouvements d’argent au niveau de la Banque malienne de solidarité (BMS). Cette tâche a été injustement confiée au commissaire de course, Ousmane Sylla, escroc de classe exceptionnelle et chômeur patenté. On ne cessera jamais de le dire, cette marionnette est au service exclusif de Mamadou Tiéoulé Konaté qui se fait passer pour un marquis. Cet autre compte destiné au vol fut ouvert à la Banque régionale de solidarité (BRS). Alors, bonjour aux cachoteries et aux dégâts.
Outre, Oumar Noumanzana plusieurs autres membres ne faisant pas partie du clan Mamadou Tiéoulé pour, faut-il le préciser, « divergence d’intérêt » ont été mis à l’écart. Notamment Mahamadou N’Diaye dit Madoufing, Birama Koumaré et Mohamed Haïdara. Konaté « le duc et le comte malien» a assigné en justice ces hommes qui étaient ses amis. Idem, pour certains de nos confrères qui ont fait des publications sur les malversations du trio (le bon, la brute et le truand).
Le grand prix du Cinquantenaire du Mali organisé en 2010 est venu empirer la situation à la Fédération malienne d’hippisme qui était déjà nauséabonde. Car, le trio a profité de l’occasion pour volatiliser plusieurs millions de nos francs. Sur une prévision de 80 millions débloqués pour la compétition seulement 4 925 000 ont été distribués aux vainqueurs pour toutes catégories confondues des chevaux et de leurs jockeys. C’est ce qui apparait sur le bulletin de paie n° 29/2010.
Après cet événement le fils de Tiéoulé et sa clique ont catégoriquement refusé de présenter le bilan de leur gestion. C’est là où le bât blesse. Malgré leurs magouilles, abus d’autorité et persécutions Mamadou Tiéoulé Konaté et sa meute resteront-ils impunis ? Persistant dans ses attitudes arrogantes sur qui compte Konaté ? Veut-il narguer ses victimes ? Il est temps que la justice soit saisie du dossier de la Fédération malienne d’hippisme pour le bonheur de cette discipline.
Issa Santara