Cinq ans de prison pour un escroc congolais

La Cour d’assises de Bamako a condamné M’Puto MBO, un Congolais de 40 ans à cinq ans de prison pour escroquerie, faux et usage de faux. C’était à son audience du 3 juin dernier.

Mécanicien de profession, M’Puto Mbo réside à Bamako depuis quatre ans. Depuis son arrivée au Mali, il  a abandonné son métier pour se spécialiser, en escroquerie. C’est ainsi que courant 2009, il persuada une jeune  camerounaise, Angèle Nabibièri  de l’envoyer en Espagne. Avec  les documents nécessaires, moyennant la somme de 370 000 CFA. Il parvient à remettre à Angèle, quelques jours après, un passeport guinéen sur lequel était apposé un visa Schengen. Munie de ces documents, Angèle se rend en Mauritanie où elle sera refoulée à la frontière aux motifs que ses documents sont faux. Angèle rebrousse chemin et exige de M’Puto, le remboursement de son argent. En vain. Elle dépose une plainte contre M’Puto dit Papy à la police. A la suite d’une perquisition au domicile de  M’Puto, la police découvre 32 faux cachets, une cinquantaine de fausses cartes d’identité et un lot important de fausses cartes de vaccination, de faux passeports guinéens, congolais, ivoiriens, nigérians et béninois. S’y ajoutent 6 faux titres de voyage et 3 faux visas Schengen.

  M’Puto  reconnaît les faits à l’enquête préliminaire. Mais une fois devant la cour, M’Puto reconnait avoir remis les faux documents à Angèle, tout en essayant d’expliquer qu’il ne les a pas confectionnés. Selon lui, les faux documents en question, lui ont été confiés par un ami nigérian lequel, au moment des faits, serait en voyage. Pour se justifier, M’Puto ajoute que c’est l’extrême pauvreté  et le manque de travail qui l’a poussé à vendre le faux document à Angèle. Toute chose qui ne convainc pas le  ministère public qui, dans ses réquisitions, exige qu’une peine exemplaire lui soit infligée.

L’avocat de M’Puto dans sa plaidoirie dira que son client n’est pas le principal coupable. C’est Angèle, ajoute t-il, qui est l’auteur principal du faux et usage de faux après avoir utilisé, en connaissance de cause, le faux document. Malgré cette plaidoirie, M’Puto ecope 5ans de prison ferme.

Abou Berthé