Enseignement supérieur: Quand le département suspend les mémoires de fin d’étude au grand mécontentement des étudiants

Pour les étudiants en Maîtrise, c’est un véritable désagrément de ne pas produire de mémoire de fin d’étude. Pourtant, c’est bien à cela qu’on assiste à la faveur d’un Arrêté ministériel. Le système LMD vient avec son cortège de malheurs et ce  sont surtout les étudiants  en Maîtrise qui en pâtissent pour l’année scolaire 2011-2012 qui vient de s’achever. A la FSEG, le cas est amer pour la majorité des étudiants déclarés admis à l’examen de sortie dans les branches d’AQP et gestions. Le système LMD suppose la mise en route de trois séquences au sein de l’Enseignement supérieur  universitaire. Premièrement, la Licence, qui fait trois ans de cycle après le Bac, est suivie du Master, c'est-à-dire du Diplôme d’Etude Approfondie (DEA) qui fait à son tour cinq ans d’étude  après le Bac. Et enfin le Doctorat où il faut faire huit ans après le Bac. En définitive, il faut 20 ans d’études pour décrocher un Doctorat. Le département va en besogne plus vite qu’il n’en faut Certes, dans le système LMD, on n’a apparemment pas besoin de mémoire de fin d’année pour les licenciés qui feront trois ans après le Bac. En revanche, il faut une thèse pour le DEA. Pour le Doctorat, il faut bien sûr que l’étudiant soutienne une thèse devant un jury composé d’éminents professeurs. Paradoxalement, cette année, les étudiants de la quatrième année Maîtrise sont malheureusement victimes de cette mesure de « suspension de mémoire de fin d’étude » décidée cette année même par un Arrêté ministériel. De nos jours, il y a plus d’étudiants déclarés admis à l’examen de sortie en quatrième année et à qui on a refusé le soutien de leur mémoire, ceux dont lesdites mémoires étaient déjà prêts. Mais on s’est simplement contenté de leur dire : « Les mémoires de fin de cycle sont suspendues ». Evidemment, un cycle de Maîtrise de fin d’un cycle de 4 ans est naturellement sanctionné par un « mémoire de fin de cycle ». Spécifiquement, il y a plus de sortants admis à l’examen de fin d’année de la quatrième année à la FSEG qui n’ont pas soutenu leur mémoire, tandis qu’une infime partie de cette même promotion a soutenu son  mémoire de fin d’année. Pourquoi donc ce « deux poids deux mesures » pour les mêmes étudiants qui ont passé ensemble à leur examen de fin d’étude de Maîtrise ? En tout cas, une Maîtrise est académiquement et pédagogiquement sanctionnée par un « mémoire de fin de cycle de Maîtrise ». Le département doit réparer cette injustice faite aux Maîtrisards admis à leur examen de fin de cycle de maîtrise en 2011, mais à qui on a refusé la soutenance de leur mémoire comme leur promotionnaires qui l’ont  déjà fait avant ou après la signature du fameux Arrêté ministériel. Abdoulaye Faman Coulibaly